Retranché dans son exil depuis 4 mois, l’ex-président de la CENI ne donne plus du répit au régime Tshisekedi qu’il a pourtant aidé à accéder au trône à l’issue des élections de décembre 2018 qu’il a pilotées.
De plus en plus, Corneille Nanga devient incontrôlable. Corneille Nanga se présente désormais comme un animal à abattre pour les autorités de Kinshasa qui n’ignorent pas que ce dernier en sait un peu plus sur les contours de la passation du pouvoir en janvier 2019 entre Kabila et Tshisekedi.
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante ne rate plus aucune occasion pour sauter sur des sujets d’actualité. Après avoir vertement critiqué l’état de siège, Corneille Nanga a parlé de l’affaire Chérubin Okende dont la lumière n’est toujours pas encore portée au grand public.
Comme pour l’état de siège, il charge le régime et insiste que l’ex-ministre des Transports mérite d’obtenir justice.
« La justice pour Okende doit aller de pair avec un nouvel ordre politique, réellement démocratique, qui bannit à jamais les crimes de sang, l’intolérance et toutes les étrangetés de dictature. Le sang d’Okende ne doit pas avoir coulé en vain. Ses assassins doivent être punis et la nation se relever de ce régime indigne. La RDC en danger nous appelle à sa délivrance. Il faut bloquer le régime Tshisekedi, le dégommer pour l’intérêt de la République », écrit-il.
Comme on le sait, les enquêtes portant sur le dossier Chérubin Okende stagnent toujours. La défense du défunt a même constaté qu’après l’autopsie faite sur le corps, rien n’évolue. D’ailleurs, maître Onyemba qui a parlé à la presse le jeudi dernier a affirmé que la famille de l’opposant était maintenant fatiguée de patienter des résultats qui risquent de ne jamais venir. Elle réclame l’enterrement de leur proche.
Claudel Lubaya a prévenu que si la lumière n’est pas faite sur cette affaire et que le gouvernement congolais décide de tourner la page, cet assassinat devrait être pris pour un crime d’Etat.
