« Les morts ne sont pas morts », disait déjà à son temps l’écrivain sénégalais Birago Diop. Corneille Nanga y croit peut-être fermement.
Alors que depuis 6 ans Etienne Tshisekedi n’est plus et que son fils, Félix, a pris les rênes du pays, l’ancien président de la CENI qui juge préoccupante la situation que traverse le pays ces 4 dernières années, se plaint auprès du sphinx de Limete.
Corneille accuse Félix Tshisekedi auprès de son père. Pour lui, le père parti, le fils est resté en train de fouler au pied tous les acquis de la lutte démocratique menée 37 ans durant par l’ex plus vieille formation politique de l’opposition.
« [Chérubin Okende, dis à Étienne Tshisekedi que son fils investi au sommet de l’État a trahi son combat pour la démocratie, la bonne gouvernance, l’Etat de droit, le progrès social ainsi que la primauté du peuple sous le slogan le peuple d’abord. Etienne Tshisekedi, depuis que tu as quitté cette terre et que ton fils est au sommet de l’Etat, la constitution est piétinée et les institutions de la République chosifiées. La démocratie a été platement décapitée en ton pays, cédant la place à un cocktail de déni du droit, à la démocratie et carrément à une dictature claquée sur un modèle désuet qu’on croyait désormais d’un autre temps », écrit Nanga Yubeloo.
Que dire? Si les partisans du pouvoir sont persuadés que Félix Tshisekedi a mieux fait que tous ses prédécesseurs en 5 ans et qu’il lui faut un second mandat sans aucune autre forme de procès, l’opposition politique, elle, y voit un quinquennat raté. Et, parmi les plus critiques de ces derniers jours, l’ex-président de la CENI qui semble décidé à en finir avec le pouvoir en place.
