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RDC : Fridolin Ambongo, Martin Fayulu, Denis Mukwege et Jean-Claude Katende fulminent contre la levée du moratoire sur la peine de mort

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Les autorités congolaises ont ouvert la boîte de Pandore. Leur décision de lever le moratoire sur la peine de mort est passée au peigne fin depuis qu’elle a été rendue publique. Et, visiblement, elle ne fait pas l’unanimité.

Même si nombreux s’accordent sur la nécessité d’une telle décision au regard du pourrissement de la situation sécuritaire en RDC, ceux-ci sont par ailleurs inquiets de l’aspect politique de la question.

D’une part, on redoute que la démarche vise à taire toutes les voix discordantes qui pensent autrement que les tenants du pouvoir. D’autre part, on craint que des innocents soient exécutés parce que les juges ont voulu régler des comptes ou qu’ils ont été corrompus par la partie plaignante.

Face à ces évidences, des personnalités, responsables politiques et même des défenseurs des droits humains estiment que la décision du régime de Kinshasa est mal tombée.

De l’avis du cardinal de Kinshasa, décider d’exécuter les condamnés à mort est un pas en arrière. D’ailleurs, il argumente que les premiers traîtres qui seraient à abattre sont ces dirigeants qui ont décidé de se servir, plutôt que de servir le peuple.

« La peine de mort est un pas en arrière. La notion des traitres est floue car les vrais traîtres sont des gouvernants qui servent pas la population. Je ne trouve pas vraiment un gouvernement responsable puisse lever une telle option », réagit le prélat catholique.

A son tour, Martin Fayulu dit comprendre la démarche. L’opposant sous-entend que cela entre dans le même panier que les violations des lois de la République observées sous Tshisekedi.

« La levée du moratoire sur la peine de mort en RDC par un régime qui bafoue la Constitution et les lois, ainsi que les libertés et droits humains, n’est pas étonnante (…) », écrit-il.

Puis, à Jean-Claude Katende de considérer la levée du moratoire sur la peine de mort comme un couteau à double tranchant. Le coordonnateur de l’ASADHO considère la décision comme un recul majeur relativement à la protection des droits humains et une violation flagrante de la constitution de la République qui protège le droit à la vie en toutes circonstances, notamment à son article 61.

« C’est une décision motivée par un esprit de vengeance de la classe politique qui croit que la peine de mort va régler tous les problèmes de l’armée et du banditisme », avance le défenseur des droits humains.

Bien avant lui, le weekend dernier, Denis Mukwege, lui aussi, était vent debout contre la levée de ce moratoire par la justice du pays.

« La levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort est inconstitutionnelle et illustre une dérive autoritaire et un recul inquiétant du système de protection national des droits humains. Cette mesure populiste est particulièrement dangereuse dans un pays où la justice est dysfonctionnelle et malade », dénonçait le gynécologue et prix Nobel.

Il faut indiquer que dans sa circulaire, la ministre congolaise de la justice justifie la démarche par le fait de vouloir « débarrasser l’armée de notre pays » des traîtres, « d’endiguer la recrudescence d’actes de terroriste et de banditisme urbain ».

Dans l’opinion, on craint que cela ne soit pas la vraie motivation du gouvernement et que des innocents dont des opposants politiques soient les plus grandes victimes.

Charles Mapinduzi

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