Même si le salut du Congo ne viendra ni de l’Orient, ni de l’Occident mais des Congolais eux-mêmes, l’espoir est rené en ce qui est de la guerre du M23 dans l’est.
Tous les regards étaient, en effet, tournés vers Pretoria pour connaître l’issue du vote que le président sortant Cyril Ramaphosa était quasiment sur le point de perdre après avoir manqué la majorité au parlement, une première pour le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid.
La réélection de Ramaphosa passe ainsi pour une bonne nouvelle en RDC. Peut-être est-ce même pour cela que Félix Tshisekedi n’a pas tardé à lui adresser des félicitations.
Pour être clair, au moment où Kinshasa fait face au M23 et ne parvient pas à se défaire de lui, il a recouru à la force régionale de la SADC qui est au pays depuis le 15 décembre dernier.
Même si les Tanzaniens et les Malawites font partie des troupes, il reste à préciser que c’est l’Afrique du Sud qui constitue le plus important contingent de la SAMIRDC. Et, c’est encore elle qui ose agir sur le terrain face à la rébellion.
Toutefois, ce déploiement n’a jamais fait l’unanimité en Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa est constamment pris en partie, appelé à rapatrier les soldats sud-africains qui « sont venus mourir » sur le sol congolais dans un conflit qui n’est pas le leur.
Nombre d’observateurs présageaient ainsi que la non réélection de Ramaphosa obligerait inéluctablement le nouveau président à mettre fin à la présence des militaires de la SANDF en RDC. Ce qui affaiblirait, sinon arrêterait net la mission de la SADC au Congo.
Là où d’autres pays se sont montrés trop réticents à envoyer leurs contingents, Pretoria s’est particulièrement montré engagé. Selon des informations au secrétariat de la SADC, Félix Tshisekedi aurait promis des contreparties minières à son homologue afin qu’il accepte de combattre au côté de l’armée congolaise.
Même si, plus de 6 mois après l’arrivée de premiers éléments, rien de plus concluant n’est encore fait sur le terrain. Les troupes qui sont présentes au Nord-Kivu demeurent observatrices face à l’avancée du M23.
Charles Mapinduzi