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Afrique : ce qu’il faut retenir du 16 juin, journée dédiée à l’enfant africain après le massacre des enfants à Soweto (Afrique du Sud)

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Depuis 1991, le 16 juin a été dédié à l’enfant africain par l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), aujourd’hui Union africaine (UA). Ceci pour rappeler le massacre d’une centaine d’enfants par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976 lors d’une manifestation pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud).

Les émeutes de Soweto regroupent une série de manifestations qui étaient menées par des élèves noirs de l’enseignement public secondaire en Afrique du Sud soutenus par le mouvement de la Conscience noire. Le but de ces manifestations était de protester dans les rues contre l’introduction de l’afrikaans comme langue officielle d’enseignement à égalité avec l’anglais dans les écoles locales. Pour disperser la foule, la police avait alors tiré à balles réelles, causant au moins 23 morts. On estime que 20 000 élèves ont participé à ces manifestations et entre 176 et 700 personnes ont été tuées au total lors de la répression menée par les forces de police, renseignent les livres d’histoires.

Que s’était-il réellement passé ce jour-là ? L’historien Benjamin Babunga revient sur les évènements de 1976 qui ont présidé à l’institution, par l’Union africaine, du 16 juin comme journée internationale de l’enfant africain.

Ce jour-là, à 8h du matin, comme prévu trois jours plutôt, des milliers d’élèves de Soweto (grande banlieue au sud de Johannesburg), se rassemblent devant l’école Morris Isaacson. Ils manifestent contre la décision du gouvernement d’imposer l’Afrikaans (la langue des Boers qui ont instauré l’apartheid) pour l’enseignement de certaines matières (la géographie, les mathématiques, l’histoire).

Devant l’école Morris Isaacson, la foule des milliers d’enfants manifestants enfle. Ils comptent même marcher dans tout Soweto, mais la police n’est pas disposée à les laisser faire. La police donne aux manifestants l’ordre de se disperser. Refus. Dans un premier temps, les policiers lâchent les chiens sur la foule. Ensuite, pour amplifier la panique, ils lancent des grenades lacrymogènes, avant de tirer à balles réelles. Première victime : Hector Pieterson (un garçon de 13 ans) atteint dans le dos. Un photographe immortalise le moment où Pieterson, agonisant, est porté dans les bras par son camarade, le visage ravagé par la douleur. Cette photo fera le tour du monde et mettra le feu à Soweto.

C’est là que les élèves seront rejoints par d’autres habitants de Soweto qui se transforme, en un clin d’œil, en un véritable champ de bataille. L’émeute gagna l’ensemble du pays en quelques jours et le 21 juin on annonça, officiellement, 575 morts, dont deux Blancs et plus de 1.000 personnes blessées; un chiffre, de toute évidence, en deçà de la réalité. Face à l’ampleur du drame, le régime sud-africain fut contraint de retirer la circulaire sur l’Afrikaans.

En 1992, le réalisateur Sud-Africains Darrell Roodt s’était inspiré de ces événements pour produire le film « Sarafina » en vue d’immortaliser les événements de 1976. Et depuis 1994, le 16 juin est devenu un jour férié en Afrique du Sud et célébré partout en Afrique en tant que Journée de l’Enfant Africain, à l’initiative de l’Organisation de l’Unité Africaine (aujourd’hui l’Union Africaine).

Par Charles Mapinduzi

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