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RDC : ce qu’a fait Joseph Kabila pour défenestrer et mettre en déroute le M23 en 2013

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Comme n’arrêtent de le scander les historiens, « le passé éclaire ou devrait toujours éclairer le présent ». Mais, en RDC, sous Tshisekedi, semble-t-il, il l’obscurcit.

La République démocratique du Congo fait face à une crise sécuritaire voulue par Kigali qui a réactivé sa branche rebelle, le M23, pour déstabiliser le Nord-Kivu.

Toutefois, il ne s’agit pas d’une première. Car, depuis 1996, avec l’avènement de l’AFDL, le pays est confronté au même cycle des violences voulues par le Rwanda.

Dans un premier temps, la rébellion a porté le nom de l’AFDL puis s’est transformé en RCD/Goma (y compris toutes ses ramifications).

En 2007, elle a refait surface sous le nom CNDP avec le général Laurent Nkunda à sa tête, lui qui, en 2004, de connivence avec Jules Mutebushi, avait réussi à occuper la ville de Bukavu avant de se retirer grâce à une pression internationale.

En 2012, surfant sur les accords du 23 mars 2009 entre Kinshasa et le CNDP, Kigali va remettre en place la même rébellion revêtue du nom M23. La même année, ces assaillants réussiront à s’emparer de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. C’est d’ailleurs à ce stade qu’ils ont signé leur arrêt de mort.

En effet, après avoir assiégé la ville un mois durant, grâce à une intense diplomatie régionale et internationale couplée à une pression armée insondable, l’ennemi a été chassé du territoire congolais en moins d’une semaine par les troupes gouvernementales.

Aujourd’hui, plus de 2 ans après, alors qu’on est confronté à la même réalité et que le M23 continue de conquérir des entités, des Congolais ne comprennent pas pourquoi le président congolais, Félix Tshisekedi, n’ose consulter son prédécesseur, sur ce qui a été fait à ce temps-là pour mettre en déroute le groupe armé pro-rwandais.

Qu’a donc fait Joseph Kabila pour imposer une victoire militaire sur le terrain contre le M23 en 2013 ? L’historien Benjamin Babunga revient sur les faits en ces termes :

Au lendemain de la prise de Goma (novembre 2012), le Gouvernement de Kinshasa s’était lancé dans une série de négociations avec le M23, à la demande de la communauté internationale (un peu comme la même communauté internationale demande à Félix Tshisekedi de négocier avec le M23). Des rounds de négociation vont avoir lieu à Kampala et à Nairobi et, pendant que les négociations semblent s’enliser, le Gouvernement de Kinshasa ouvrira un front militaire sur terrain. Dans plusieurs de leurs vidéos, les gars du M23 reviennent d’ailleurs souvent sur cet épisode. « Nous conduire à la table de négociation pour nous distraire, mais dans l’entre-temps préparer la guerre, puis venir nous attaquer par surprise comme vous l’avez fait en 2013? Never! », disait le Commandant Nzeze du M23, dans une vidéo devenue virale en 2022.

Il faut, toutefois, reconnaître dans cette victoire l’apport de la Brigade d’intervention de l’ONU (composée essentiellement des soldats tanzaniens et malawites). L’artillerie de la Monusco, notamment des ukrainiens (avec leurs Mi-35) et des sud-africains (avec leurs Denel AH-2 Rooivalk) changera également la donne sur terrain. Du côté des FARDC, Didier Etumba mobilisera 3.600 éléments (avec des chars T-55).

L’offensive générale est lancée le 25 octobre 2013. Trois jours après, la 1ère grande victoire arrive : le 28 octobre 2013, après 4 jours de combats, Mamadou Ndala entre triomphalement à Rumangabo (l’une des plus importantes bases militaires du pays, depuis l’époque coloniale).

Deux jours plus tard (30 octobre 2012), les FARDC reprennent Bunagana. Bertrand Bisimwa, chef du M23, quittera d’ailleurs la ville en toute hâte et traversera la frontière vers l’Ouganda dans un convoi de deux véhicules.

Cinq jours plus tard (5 novembre 2013), Chanzu et Runyonyi, derniers retranchements des éléments du M23, sont repris par les FARDC. 1.600 combattants du M23 vont se rendre aux autorités ougandaises, et Bertrand Bisimwa (chef du M23), sortira un communiqué le même jour annonçant que le M23 a décidé de mettre un terme à sa rébellion, afin de poursuivre, par des moyens purement politiques, la recherche des solutions aux causes profondes qui avaient présidé à sa création.

Charles Mapinduzi

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