Stanis Bujakera risque 20 ans de prison ferme. C’est ce qu’a proposé le ministère public lors de la dernière audience à la prison de Makala. Toutefois, il faut l’indiquer, il ne s’agit que d’un réquisitoire en attendant ce qu’aura décidé le juge au dernier verdict.
Mais, d’ores et déjà, Journaliste en danger n’entend pas de cette oreille cette sentence que le ministère public sollicite contre le journaliste. Pour JED, les accusations qui ont été formulées par le procureur Serge Bashonga sont sans preuves pour que Bujakera soit écroué.
« Lors de cette dernière audience à la prison de Makala, l’un des points déterminant pour l’issue de ce procès, a été la remise du Rapport de l’Expert désigné par le Tribunal et qui démontre qu’il est impossible de déterminer que Stanis Bujakera est le premier émetteur du document attribué à l’ANR (agence nationale des renseignements), qui imputait la mort du Député de l’opposition, Chérubin Okende, aux renseignements militaires. Ce Rapport contredit celui de l’Expert du Procureur sur lequel il fondait ses accusations », écrit JED.
Au regard de la difficulté, pour la justice, de brandir les preuves de la culpabilité du journaliste, Journaliste en danger plaide également pour sa relaxation pure et simple.
Surtout, il dit attendre que les juges sauvent leur honneur en ne sacrifiant pas un innocent mais en rendant le droit en faveur du correspondant de Jeune Afrique.
« JED soutient cette demande et s’insurge contre ces graves accusations sans preuves. Alors que ce procès injuste tend vers son dénouement, JED attends des juges du Tribunal de Grande instance de la Gombe, qu’ils fassent montes d’un ultime sursaut d’honneur et d’indépendance, en ordonnant l’acquittement pur et simple de Stanis Bujakera », ajoute-t-il.
Arrêté depuis le 8 septembre 2023, Stanis Bujakera n’a plus jamais revu les rayons du soleil. Il est accusé d’avoir inventé un document qu’il a attribué faussement aux services des renseignements militaires ex-DMIAP pour les charger dans l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende.
Mais, le journaliste a toujours rejeté en bloc ces accusations. À maintes reprises, il a sollicité une mise en liberté provisoire mais la justice ne la lui a jamais accordée.
Charles Mapinduzi