Comme entre la RDC et le Rwanda, les relations diplomatiques entre Ibrahim Traoré et Alassane Ouattara sont tumultueuses. D’ailleurs, le rapport entre les 2 hommes se sont déjà rompus.
Le vendredi 26 avril dernier, à la télévision nationale, sans se cacher, le jeune président burkinabè a clairement affirmé que les relations entre plusieurs États voisins se normalisaient, sauf avec Abidjan.
Il accuse alors la Côte d’Ivoire d’héberger les principaux opposants déstabilisateurs de son régime et n’a osé se prononcer quand le Burkina Faso a été visé par des attaques terroristes dont les auteurs sont venus de la Côte d’Ivoire.
« Je pense qu’on commence à se comprendre mais du côté quand même de la Côte d’Ivoire, il y a du développement à faire. Il faut qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments. Tous les déstabilisateurs du Burkina Faso sont là-bas, ils ne se cachent pas; les officiers ivoiriens ont mal parlé du Burkina. A un moment donné, il faut arrêter l’hypocrite, il faut dire la vérité.
Des incidents entre les 2 Etats ont récemment été enregistrés alors que, déjà, depuis plusieurs mois, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire s’épient du coin de l’œil. Fin mars, un soldat burkinabè et un supplétif civil de l’armée ont été arrêtés dans le nord de la Côte d’Ivoire. Un peu plus avant, le 19 septembre 2023, ce sont 2 gendarmes ivoiriens qui avaient, eux, été interpellés en territoire burkinabè, alors qu’ils se trouvaient sur un site d’orpaillage clandestin.
Le 19 avril dernier, les ministres de la Défense de 2 pays se sont réunis à la frontière ivoiro-burkinabè pour tenter d’arrondir les angles et repartir sur les bonnes bases.
Charles Mapinduzi