La roue tourne, dit-on. Hier accusé de s’acharner sur l’ex-gouverneur du Katanga, Alexis Tambwe Mwamba se fait aujourd’hui son porte-voix et de la plus belle des manières.
En effet, le pouvoir de Kinshasa est soupçonné d’être à la manœuvre pour recaler certains présidentiables dont Moïse Katumbi. Mardi dernier, Noël Tshiani a même déposé une requête à la Cour constitutionnelle, requête remettant en cause la nationalité du président du parti Ensemble pour la République.
Cependant, ce jeudi 26 octobre sur RFI, Alexis Tambwe Mwamba a décidé de clore le débat sur la question, lui qui était à la tête de la Justice congolaise quand les soupçons sur la nationalité italienne supposée de Moïse Katumbi avaient fait surface..
« Je n’avais aucune preuve que Moise Katumbi était italien. Il y a eu des dénonciations qui ont été réfutées par l’avocat de Moise Katumbi, Éric Dupond-Moretti qui a écrit à la commune de San Vito Dei Norman. En réaction, l’administration italienne a confirmé que Moise Katumbi n’a jamais eu la nationalité italienne« , a-t-il lancé.
L’ancien président du Sénat considère ce débat comme une distraction sur laquelle on ne devrait pas revenir. Il plaide pour la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle. Contrairement, il redoute que le pays soit embrasé.
« Ce débat est une distraction, un faux débat, il faut laisser la candidature de Katumbi et il ne faut pas embraser le pays en sériant ceux qui veulent se présenter« , lance-t-il, en affirmant avoir octroyé un certificat de nationalité congolaise à Moïse Katumbi, certificat qui n’a jamais été annulé.
Une position qui a fait réagir des Katumbistes. Michael Tshibangu d’Ensemmble pour la République soutient que ceux qui ont accusé son leader se sont basés sur des données mensongères.
« Le certificat de nationalité est valable, il n’a jamais été annulé. La commune italienne a confirmé que Moise Katumbi n’a jamais eu la nationalité italienne. Ceux qui ont accusé Moise Katumbi se sont appuyés sur des allégations infondées« , dit-il.
Que devient donc la démarche de Noël Tshiani dans ce cas? Car, toute disqualification de Moïse Katumbi ne pourrait être interprétée que comme une manœuvre politicienne contre un adversaire politique à cette approche de la présidentielle.
Charles Mapinduzi
