Le contingent chinois de la MONUSCO s’en va finalement de la République démocratique du Congo. L’annonce est faite par la mission des Nations-Unies au Congo.
D’ailleurs, une cérémonie d’honneur a été organisée ce mardi 9 avril au camp d’ingénierie à Bukavu (Sud-Kivu) pour saluer, selon l’ONU, la contribution de ces soldats à la consolidation de la paix et de la sécurité dans cette province après plus de 20 ans de service.
Toujours selon la MONUSCO, ces soldats chinois qui sont au pays depuis 2003 ont contribué à renforcer l’infrastructure au Sud-Kivu grâce à une série de projets dont l’achèvement de plus de 580 projets d’ingénierie, la réparation de 1800 kms de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports.
Mais, pour la cheffe de la mission onusienne en RDC, le départ de ces casques bleus ne vient pas directement signifier le départ des Nations-Unies. Mais, il s’agit plutôt d’adapter la situation au contexte.
« Le désengagement de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu ne signifie pas le départ des Nations-Unies de la RDC. Il représente plutôt une reconfiguration de la présence des Nations-Unies pour continuer à soutenir le peuple et le gouvernement de la RDC. Après le départ de la MONUSCO, les agences, fonds et programmes des Nations-Unies poursuivront leur soutien conformément à leurs mandats tandis que le gouvernement congolais assumera la responsabilité de la protection et de la sécurité des civils », a-t-elle indiqué.
Il faut dire que le retrait progressif des casques bleus de la RDC est consécutif aux appels pressants du gouvernement congolais qui souhaite mettre fin à la présence de la MONUSCO au Congo. En plus des autorités congolaises, des populations, essentiellement dans l’Est, ont plusieurs fois déjà manifesté pour demander le départ des casques qu’ils jugent improductifs vis-à-vis de la situation sécuritaire dans la partie orientale.
Charles Mapinduzi