Cinq mois après les dernières élections, ni le gouvernement n’a été mis en place, ni les membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale élus. Mais, il est établi que ce retard est dû au fait que Félix Tshisekedi bloquait et bloque toujours Félix Tshisekedi.
Car, pour ce qui est de l’Assemblée nationale, après une longue guéguerre au sein de l’Union sacrée, un déclic du président congolais a suffi pour que les nuages se dissipent et qu’une lueur poindre enfin à l’horizon.
Tout le moment passé dans l’indifférence totale alors que le pays est entièrement dans les urgences, a inutilement consommé du temps et de l’énergie à la République jusqu’à point de retarder les solutions aux vrais problèmes du pays.
La réunion tenue le vendredi 18 mai dernier à Kinshasa par Félix Tshisekedi avec les députés de sa coalition a permis de bouger directement les lignes et de faire avancer les choses. Face à la grogne contre la candidature de Christophe Mboso ou encore celle de Caroline Bemba, le chef de l’Etat a préféré une candidature féminine et une autre qui représente la grande orientale. Depuis, le présidium de l’Union sacrée ainsi que les membres des regroupements et partis politiques ont travaillé sur la question pour obéir au dictat du président.
Sous cet angle, Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre sortant de l’Intégration régionale, qui venait de viser Christophe Mboso au Conseil d’Etat, parce que le président sortant de l’Assemblée nationale venait de rejeter la candidature de Nyamwisi au poste de 2e vice-président du bureau, a décidé de retirer sa plainte, par respect à l’autorité morale de la coalition.
« Consécutivement aux orientations de l’autorité morale de l’Union sacrée, un consensus a été trouvé et la mosaïque PEP-AAAP a été reconnue et éligible au bureau de l’Assemblée nationale avec ses 35 députés nationaux. Ainsi, l’AMSC a estimé que sa requête au Conseil d’Etat n’avait plus d’objet, dès lors qu’une solution à l’amiable a été trouvée au sein de la famille politique du chef de l’Etat », lit-on dans un communiqué sorti le lundi 20 mai dans la soirée.
Pendant ce temps, c’est Augustin Kabuya qui a été voir Félix Tshisekedi le même lundi 20 mai. Le secrétaire général de l’UDPS lui a alors dévoilé le ticket révisé proposé par l’Union sacrée.
La liste n’est pas encore présentée à l’opinion mais son annonce est imminente, à encore notre source. Et, face à l’acceptation de Félix Tshisekedi, l’élection du bureau définitif devrait ainsi avoir dans les tout prochains jours, bien avant la fin de la semaine, a indiqué Augustin Kabuya.
Tout les regards attendent ainsi voir la nouvelle composition, celle issue du compromis. Mais, peu avant, une indiscrétion à la présidentielle relayait que Vital Kamerhe devrait conserver la tête du bureau, Jean Tshilumbayi maintenu 1e vice-président, Jacques Ndjoli comme rapporteur et Antipas Mbusa Nyamwisi ou encore Geneviève Inagosi (de la Grande Orientale) prendrait la 2e vice-présidence.
Par ailleurs, Dominique Munongo d’Ensemble pour la République ou encore Constant Mutamba (soupçonné de jouer le jeu du pouvoir) devrait être attendu comme questeur adjoint alors que Chimène Polipoli serait proposée comme questeure et, au cas où Nyamwisi prendrait la 2e vice-présidence, Geneviève Inagosi basculerait au poste de questeur adjoint.
Une source affirme que la liste définitive validée devrait être connue ce mardi.
Charles Mapinduzi