Le secrétaire général de l’UDPS vient d’être stoppé net par les caciques de son propre parti. Lui qui ambitionnait de remplacer le professeur André Mbata n’ira malheureusement pas plus loin.
Mais, il enviait fermement d’être le 1e vice-président de la Chambre basse du Parlement congolais. En tant que patron du parti présidentiel, il se savait déjà tout permis, avec le feu vert de Félix Tshisekedi. Mais, la pression a été trop grande à l’UDPS pour obliger Kabuya à abdiquer, indique-t-on.
Lui a expliqué que son désistement était lié au fait qu’il voulait mieux jouer « son rôle de protecteur du régime et participer activement au processus de conservation du pouvoir de l’UDPS ».
Mais, une indiscrétion au parti rapporte qu’Augustin Kabuya a été poussé à la porte. Au sein de l’UDPS, ses capacités sont remises en cause et, le parti estime qu’il faut un élément moteur à ce poste afin de faire le contrepoids à celui qui prendra la tête de l’Assemblée nationale entre Kamerhe, Lukwebo ou encore Mboso qui sont imprévisibles.
Des cadres de l’UDPS estiment que le no 1 du parti présente des lacunes qui risquent de jouer en défaveur de la famille politique du chef de l’Etat à l’Assemblée nationale.
La pression s’est accentuée depuis le lundi 8 avril dernier. Une source indépendante mentionne même que ce jour-là, Augustin Kabuya, qui était au siège de l’UDPS en pleine réunion avec d’autres cadres, a été contraint d’interrompre la séance en vue d’un entretien avec maman Marthe Kasalu, la même du chef de l’Etat. L’entretien entre les 2 a alors porté sur le perchoir de la Chambre basse.
Poussé par la « maman nationale » comme aiment l’appeler certains internautes, le patron de l’UDPS a été obligé de choisir entre demeurer secrétaire général de l’UDPS et se faire élire comme vice-président de la Chambre basse. Ainsi, face à cet inconnu, Augustin a choisi de garder son poste actuel.
On ne l’ignore pas, plusieurs critiques ont toujours été émises contre le secrétaire général de l’UDPS, généralement pour ses sorties souvent indigestes.
Il y a quelques jours, il a tout de même été nommé comme informateur puis formateur du gouvernement par le chef de l’Etat. Mais, au sein de l’UDPS, il ne fait pas l’unanimité même si pour l’instant, il n’est pas encore trop désavoué par Félix Tshisekedi.
Charles Mapinduzi
