Dans une atmosphère irrespirable de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, les 447 députés avaient rendez-vous avec l’histoire, ce lundi 29 janvier 2024.
S’il n’y a rien qui puisse déranger le déroulement normal de cette session extraordinaire inaugurale de la 4ème législature de la 3ème République, un fait tout aussi banal que prémédité s’est invité à la fête au moment de l’appel nominal des élus du peuple pour la validation de leurs mandats.
En effet, Vital Kamerhe, élu de Walikale et membre du Presidium de l’Union Sacrée a été conspué à l’Assemblée nationale par les militants de l’UDPS qui ont pris d’assaut le palais du peuple à cette occasion.
Conformément assis sur son siège, le Vice-Premier sortant de l’Économie Nationale a, sans y attendre, reçu sa dose de baptême qui l’a visiblement rendu triste et pensif. Traité de voleur et de tous les noms d’oiseaux, Vital Kamerhe est ce nom qui sonne la révolte et la désapprobation au sein de l’Union Sacrée. Le désamour en est à son comble dans cette famille du chef de l’État qui risque, à l’allure où vont les choses, de voler en éclats si l’Autorité suprême n’y intervient pas de sitôt.
Cette révolte contre l’ancien directeur de cabinet refait surface depuis la création du Pacte pour un Congo Retrouvé. Ses détracteurs, qui ne sont pas qu’un peu, l’accusent de travailler en coulisses pour la mise à mort de l’Union Sacrée de la Nation. En effet, ses adversaires politiques vont plus loin jusqu’à l’accuser d’avoir des ambitions démesurées quand bien même celui dont le nom évoque plusieurs souvenirs affirme de ne pas être candidat à rien.
« Le poste de premier ministre comme le poste de président de l’assemblée nationale, c’est à la discrétion du Président de la République. Je ne suis candidat à rien du tout », a déclaré Vital Kamerhe ce lundi au Palais du Peuple.
Cela étant, certains observateurs se demandent si Vtal Kamerhe, président honoraire de l’Assemblée nationale, n’a-t-il pas le droit de penser ou de s’exprimer en tant que politique ?
C’est normal le Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), coalition créée au lendemain de la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, provinciales et municipales, puisse réclamer à elle seule plus de 150 députés.
Il sied de souligner que ce procès d’intention n’a pas de sens dans une coalition censée de travailler pour la réussite du mandat du Président de la République. Plus encore, les leaders politiques devraient faire preuve d’élégance en encadrant et en disant la vérité à leurs membres afin d’éviter ce genre d’humiliation sur la place politique qui risque davantage de fragiliser et d’empoisonner totalement les relations, estime un observateur qui appelle les uns et les autres à la retenue et à la sagesse.
Gédéon ATIBU