Le duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko se voulait un changement très radical ainsi qu’une administration de rupture avec les méthodes de leur prédécesseur Macky Sall.
Et, un mois après, le jeune nouveau président sénégalais fait déjà ses preuves. Non seulement, il y a peu, il a interdit que ses accueils à son arrivée de l’étranger soient entourés de clameurs et euphories, de mobilisation, etc., mais aussi, il a pris des mesures très importantes en faveur des Sénégalais.
Selon des médias sénégalais, Diomaye Faye a décidé ce qui suit :
- L’arrêt des lotissements sur plusieurs milliers d’hectares indûment attribués à des hommes d’affaires et politiciens. Le président Faye a demandé que les terres reviennent prioritairement aux habitants des villes concernées.
- L’augmentation de 20 milliards sur la subvention des paysans (120 milliards en tout) et la mise à contribution de l’armée pour la distribution de semences et engrais aux paysans pour prévenir les détournements d’objectifs qui avaient été érigés en système et qui avaient permis à des dignitaires de s’enrichir sur le dos des agriculteurs.
- Remboursement de la dette de l’Etat ( 2021, 2022, 2023) envers les opérateurs agricoles
- Un projet de loi sur la réforme foncière qui donne aux paysans des droits réels ( titres fonciers ) sur les terres ancestrales. La terre reviendra donc à ceux qui la travaillent.
- Retraits du centaine de navires de pêche chinois faussement immatriculés au pavillon Sénégal et qui pillaient les ressources halieutiques du Sénégal.
- Remise à plat des accords de pêche avec l’Union européenne
- Suppression des taxes sur l’importation de bétail en provenance de la Mauritanie et du Mali.
- Ouverture ( longtemps retardée par l’ancien régime ) de la ligne d’interconnexion électrique avec la République de Guinée pour lui fournir 150 mw de courant
- Accord avec la Gambie pour faire baisser les taxes sur le ciment en provenance du Sénégal
- Accord avec la Mauritanie pour auditer les coûts de production de la plateforme gazière GTA par les multinationales étrangères et harmonisation des positions des deux pays en vue de la renégociation des contrats de partage de production. Les accords signés par l’ancien régime prévoyaient 90% pour BP( Britanniques) et Kosmos Energie ( US) et 10% pour Dakar et Nouakchott.
Ces mesures semblent marquer un nouvel élan pour une Afrique autrement gouvernée. Si Diomaye Faye maintient le même cap, il pourrait alors marquer l’histoire de son pays et du continent et inspirer d’autres dirigeants d’Afrique dont la plupart nagent encore dans la boue.
En République démocratique du Congo, par exemple, le régime qui a succédé à celui de Kabila continue de se plaindre, ne sait toujours pas imposer la rupture et refuse d’assumer ses échecs.
Dans l’opinion congolaise, Félix Tshisekedi est pointé du doigt comme un accusateur impénitent qui charge toujours les autres dans les maux qui rongent la République alors qu’il a pris les rênes du pays depuis près de 6 ans.
Charles Mapinduzi