Le prix Nobel congolais qui était en conférence le lundi dernier à Kinshasa et qui a annoncé son intention de faire face à Félix Tshisekedi en décembre prochain, a déposé son dossier de candidature à la CENI ce mardi 3 octobre.
Mais, déjà, Denis Mukwege est ciblé par des Tshisekedistes. Sur les médias sociaux, le gynécologue est traité de tous les noms d’oiseaux : Burundais, franc-maçon, pion des impérialistes ou encore plus gros que cela.
Comme dans leurs habitudes, les membres du parti au pouvoir ne tolèrent guere que quelqu’un se dresse contre Félix Tshisekedi, même quand c’est le plus démocratiquement du monde. Tous les acteurs politiques qui se sont déclarés candidats à la présidentielle en ont eu pour leurs comptes : injures, insultes, attaques physiques, menaces, etc.
Denis Mukwege dont le mérite était encensé par l’UDPS avant 2018 est aujourd’hui vilipendé. Pas seulement par de simples militants du parti au pouvoir mais par son premier responsable : Augustin Kabuya.
Pour le secrétaire général de l’UDPS, le docteur congolais est indigne de se porter candidat à la présidentielle, car travaillant avec les ennemis du pays.
« Mukwege sait très bien qu’il va perdre contre Tshisekedi. Il travaille avec les ennemis de la RDC. Un intellectuel qui n’a pas réfléchi comme un tel. J’ai eu pitié de lui. Il aurait dû rester médecin. Il sera battu par Tshisekedi », déclare Augustin Kabuya.
A noter que le docteur de l’hôpital de Panzi, au Sud-Kivu, ne s’est pas montré tendre envers la gouvernance actuelle du pays. Il a critiqué Félix Tshisekedi puis s’est présenté comme l’une des alternatives pour le Congo.
Depuis un temps, Denis Mukwege se montrait déjà solidaires d’autres acteurs politiques de l’opposition dont Moïse Katumbi, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Martin Fayulu. Même si tous sont déclarés candidats, une opinion anti-Tshisekedi estime que la candidature commune entre eux permettrait de faire plier le régime de Kinshasa.
Charles Mapinduzi
