A l’instar d’autres organisations régionales et internationales, les autorités congolaises ont également dénoncé le bombardement des sites des déplacés en ville de Goma par le M23.
Dans un communiqué du porte-parole du gouvernement, Kinshasa affirme qu’il s’est agi de 5 bombes larguées depuis Karuba, une localité située dans les hauteurs de Kiroche sous contrôle de l’armée rwandaise.
« Le gouvernement de la RDC condamne avec la dernière énergie cet acte terroriste qui illustre la volonté claire du Rwanda de poursuivre ses actes constitutifs de crimes de guerre commis sur le territoire congolais », écrit le régime de Kinshasa qui rappelle par ailleurs d’autres bombardements enregistrés ces 3 derniers mois et dont les auteurs cités sont les mêmes rebelles.
Pour le gouvernement congolais, ceci est une attitude manifeste du Rwanda de refuser d’obtempérer aux injonctions de la communauté internationale de cesser-le-feu et de retirer ses troupes du Congo. Mais aussi comme étant une volonté claire de Kigali de poursuivre la guerre d’agression contre la RDC.
Partant de ce qui précède, Kinshasa menace de se retirer du processus de Luanda si le président angolais, facilitateur désigné de l’Union africaine, n’intervient pas.
« Le gouvernement de la République démocratique du Congo se réserve le droit de tirer toutes conséquences sur le processus de Luanda et en appelle au facilitateur de prendre toutes les responsabilités quand ce », mentionne le document.
Par ailleurs, les autorités congolaises réitèrent leur demande auprès de la Communauté internationale de voir le Rwanda être sanctionné sur le plan politique et économique pour le contraindre à abandonner ses actions contre le Congo.
Rappelons-le, le bombardement qui a visé un camp de déplacés à Mugunga, quartier périphérique de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a coûté la vie à 16 civils et 33 blessés selon les chiffres actualisés.
Même si ni l’ONU, ni l’Union africaine n’ont pas voulu pointé le M23 ni le Rwanda, Kinshasa accuse ces derniers d’être à la manœuvre, comme par le passé.
Le gouvernement menace de se retirer du processus de Luanda qui, en principe, essaie d’obtenir la désescalade entre le Rwanda et la RDC. Le président angolais a entamé une démarche pour que Tshisekedi et Kagame se rencontrent pour discuter de la situation.
Cependant, l’escalade verbale en provenance de Kinshasa laisse entrevoir que tous les espoirs sont en train de s’amenuiser.
Charles Mapinduzi
