La lumière n’est toujours pas encore faite sur le dossier du massacre d’une quarantaine de civils à Goma, au Nord-Kivu, plus de 2 semaines après.
Même si le procès est en cours, rien ne rassure que les vrais coupables seront identifiés et punis conformément à la loi, tant les responsables de sécurité impliqués dans le dossier semblent s’entre-accuser, d’une part, ou encore se dédouaner, d’autre part.
Au regard des faits, alors qu’une délégation interministérielle qui a séjourné dans la ville n’a pas pu trancher, le député Gratien Iracan a décidé de passer à la vitesse supérieure. L’opposant veut que le premier ministre vienne s’expliquer devant la représentation nationale sur ce qui s’est réellement passé.
« Étant la représentation du peuple, nous voulons savoir avec exactitude ce qui s’est réellement passé dans la ville de Goma le 30 août. Pourquoi il y a eu tuerie de masse, en plus des attaques contre une Église et une installation confessionnelle », écrit-il dans une lettre adressée à Christophe Mboso.
Rappelons-le, au moins 43 civils sont morts le mercredi 30 août en ville de Goma lors d’une expédition de l’armée congolaise contre une Église dite des Wazalendo. Le député Jean-Baptiste Kasekwa, lui, a plutôt parlé de plus de 70 morts identifiés nommément, au côté d’une quatre-vingtaine de blessés.
Ces derniers avaient appelé à manifester contre la présence de la MONUSCO en RDC ou encore de l’EAC ainsi que l’état de siège.
Le lundi dernier, au procès qui se tient à la Cour militaire du Nord-Kivu, le commandant de Garde républicaine qui est citée comme premier commanditaire dans ce massacre a affirmé que « ceux qui prévoyaient de marcher ce jour-là étaient des supplétifs du M23 ». Des accusations balayées d’un revers de la main par les forces vives locales.
Charles Mapinduzi