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Claudel Lubaya à Félix Tshisekedi sur le M23 : « Sommes-nous, comme nation, aussi incapable de résoudre ce problème sans faire le tour du monde à crier sur tous les toits »?

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Le conflit rwando-congolais s’enlise. Au moment même où la nation espérait voir la désescalade, le fossé se creuse davantage avec le dernier bombardement d’un camp de déplacés en ville de Goma.

Sans se voiler, la partie congolaise attaque frontalement Kigali qu’elle accuse de défier les processus de paix mis en œuvre. Pendant ce temps, sur le terrain, l’ennemi continue d’avancer et de conquérir de nouveaux pans du territoire congolais dans le Masisi (Nord-Kivu), vers le Sud-Kivu.

Mais, que fait Kinshasa, pendant ce temps-là ? C’est entièrement la question que l’opinion se pose. Car, les autorités congolaises ne semblent pas aussi chaudes qu’on l’espérait au regard de l’évolution de la situation.

Comme par le passé, le président de la République est dans ses interminables tournées internationales pour chercher des soutiens. Pourtant, le lui reproche-t-on constamment, ces déplacements à l’extérieur n’ont jamais rien apporté ni changé à l’état des faits. Le Rwanda est resté intact, le M23 invincible.

Dans une adresse à Félix Tshisekedi, Claudel Lubaya s’interroge sur cette attitude presqu’indifférente et surtout parasite que le régime de Kinshasa affiche au sujet de cette guerre. L’opposant regrette le mendiant que le Congo continue de faire plus de 60 ans après son indépendance.

« Monsieur le président, 64 ans après notre indépendance, faut-il encore attendre des étrangers qu’ils nous aident à résoudre nos propres problèmes en nous imposant leurs propres schémas ? Ne sommes-nous pas une nation indépendante, majeure et adulte pour prendre en main, notre propre destin ? Faut-il continuellement s’en remettre au processus de Luanda ou de Nairobi comme voie obligée ? Sommes-nous si limités au point de ne pas imaginer un processus d’essence nationale qui serait de Mbandaka, de Kananga ou de Kindu, et que sais-je encore », a-t-il écrit.

Dans la foulée, Lubaya rappelle à Félix Tshisekedi qu’il n’a pas été élu, ni pour se plaindre, ni pour accuser mais pour agir pour changer la donne.

« J’aimerais vous dire que le peuple vous attend non pas pour vous entendre parler ou proférer encore des menaces, mais davantage pour vous voir agir, de façon concrète, dans l’intérêt du pays, de la paix et de la nation. Certes, vous avez hérité de cette situation, non pas pour la maintenir telle quelle, mais plutôt pour y mettre fin. Votre position à ce sujet a tellement varié qu’elle manque de clarté et navigue dans une confortable ambiguïté. Vous avez tellement menacé d’entrer en guerre contre le Rwanda qu’à ce jour, vos menaces n’inquiètent personne et suscitent, en revanche, humour et moquerie. C’est votre autorité qui en prend le coup, hélas », poursuit-il.

Puis, tel un stratège militaire, André Claudel Lubaya fait noter au chef de l’Etat congolais que toutes les guerres ne se gagnent pas nécessairement par les armes. Ainsi appelle-t-il Félix Tshisekedi a tenté toutes les voies pour désamorcer la bombe et, surtout, à trouver des solutions pérennes à la crise qui a toujours secoué le pays.

« Dans l’histoire de l’humanité, la guerre n’a jamais été un choix. Loin s’en faut. Avec son lot d’atrocités, la guerre a toujours été un échec politique et un drame pour des millions de familles. Elle ne produit rien d’autres que de nouvelles violences, de nouvelles escalades et des souffrances sans recours pour les populations civiles. A quoi sert-il d’avoir des institutions dès lors que celles-ci sont incapables de trouver une issue à la guerre, pour épargner le pays d’énormes pertes à tous les niveaux ? Sommes-nous, comme nation, aussi incapable de résoudre ce problème sans faire le tour du monde à crier sur tous les toits », dit-il avant de déplorer :

« Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, la RDC se gère par soubresauts des crises politiques successives, suivies des solutions palliatives mais hélas, sans réellement s’attaquer aux causes profondes de ce mal qui gangrène depuis notre nation et sa gouvernance ».

Pour l’instant, personne ne sait avec précision jusqu’où ira la guerre du M23 ni comment la RDC réussira à s’en débarrasser dans cet interminable ping-pong entre Kinshasa et Kigali.

Charles Mapinduzi

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