Les autorités congolaises sont sous pression. Pour elles, il n’est pas question de négocier avec le M23, groupe terroriste issu des laboratoires de Kigali.
« Je veux la paix mais pas à n’importe quel prix », a même prévenu Félix Tshisekedi qui participait au récent sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.
Mais, le monde semble voir les choses différemment. De New-York à Paris en passant par Washington, Luanda et Addis-Abeba, ceux qui doivent aider le Congo à recouvrer la paix soutiennent qu’il faut impérativement une solution politique à la crise.
Dans un communiqué du 21 février, l’Union africaine a également rebondi sur le dossier, tranchant que la voie de sortie ne sera pas militaire mais bien politique.
Bien que préoccupé par le drame qui s’abat sur le Congo suite au conflit imposé par le M23, le président de la Commission de l’UA appelle Kagame et Tshisekedi à privilégier le dialogue.
« Le président de l’UA interpelle les dirigeants de la région, notamment ceux de la RDC et du Rwanda à privilégier le dialogue dans le cadre de deux mécanismes africains dirigés respectivement par Joao Laurenço et Uhuru Kenyatta aux fins de s’accorder, dans un esprit collaboratif fraternel sur une démarche raisonnable de solution de différends politiques quelle que soit leur nature« , dit-il avant de renchérir :
« Il n’y aura aucune solution militaire aux problèmes et divergences au sein de la famille africaine ».
Même si Kinshasa s’est montré catégorique, la pression semble monter d’un cran. Les USA, notamment, veulent pousser les 2 parties à se mettre sur une même table.
D’ailleurs, une source diplomatique mentionne qu’une prise de contact est prévue à Arusha (Tanzanie) entre le 2 et le 3 mars prochain entre le M23 et une délégation gouvernementale. Pas seulement, une autre rencontre serait prévue en fin du mois de février entre Kagame et Tshisekedi à Luanda, indique-t-on.
Charles Mapinduzi