En République démocratique du Congo, les forces acquises au changement s’organisent et se coalisent pour faire face à Félix Tshisekedi dont la mégestion et les dérives sont constamment décriées.
A l’initiative des opposants Seth Kikuni et Claudel Lubaya, des consultations entre acteurs socio-politiques et forces vives ont été lancées le lundi 17 juin à Kinshasa en vue de concocter un plan commun de riposte et de résistance.
Au premier jour, l’entretien a eu lieu avec Matata Ponyo, ex-premier ministre congolais. Ici, il s’est agi de discuter au sujet de la situation générale du pays, notamment en ce qui est des aspects sécuritaire et politique et de la nécessité de fédérer les forces pour changer la donne étant donné l’incapacité du pouvoir à y remédier.
« Nous avons partagé nos préoccupations communes concernant la dérive dictatoriale de Tshisekedi. Nous avons souligné l’urgence d’organiser l’opposition afin qu’elle exprime d’une seule voix les préoccupations de notre peuple qui se trouve dans une situation critique et négligée par un pouvoir que nous considérons comme illégitime », a relayé Seth Kikuni, à l’issue des échanges avec Matata Ponyo.
Et, puis d’un ton téméraire qui brave toute intimidation, le président du parti Piste pour l’Emergence lance :
« A celui qui se considère comme béton, il faut opposer une résistance en acier pour défaire l’amas de béton dont il se prévaut », dit-il comme pour mobiliser davantage les couches sociales acquises au changement à se mettre debout pour le combat.
Il faut rappeler que dans un communiqué du 14 juin dernier, Kikuni et Lubaya annonçaient le début des consultations en vue de la mise en place d’un cadre de concertation dans lequel seront impliqués des membres de l’opposition et des acteurs de la société civile épris de valeurs républicaines et patriotiques.
Ils ont justifié l’initiative par le fait que le pays se précipite au bord du précipice suite à une gouvernance à double vitesse qui ne permet pas à la nation de décoller.
« Dans les circonstances historiques graves que traverse notre pays en ce moment où l’exaspération populaire est à son comble, où la crise politique, sécuritaire, sociale et économique atteint son paroxysme et où le pire est à craindre suite à la gouvernance toxique de Félix Tshisekedi, l’opposition politique et la société civile engagée s’en retrouvent interpelées pour réévaluer leur combat de façon à inverser la tendance et à aider à redresser le pays qui s’enfonce », écrivent-ils.
Il s’agira, disaient-ils alors, de mener essentiellement un combat pour protéger la constitution, préserver la liberté, l’unité, le vivre ensemble, militer pour l’emploi des jeunes, l’accès à l’eau et à l’électricité, etc.
« Cette dynamique aura pour but de défendre la République, la constitution, le peuple, l’intégrité du territoire, la démocratie, la liberté, l’Etat de droit, l’unité nationale et le vivre ensemble, le pouvoir d’achat, l’accès à l’eau, à l’électricité, à la santé, à l’emploi, au salaire décent », mentionnait le document
Au regard de l’intérêt et du bien fondé de la démarche, Seth Kikuni et Claudel Lubaya appellent tous les Congolais qui portent le Congo comme cause à défendre à s’associer à ce cadre de concertation dont les consultations ont entamé le lundi 17 juin.
Il faut dire la grogne est très grande au pays. Les Congolais n’en reviennent pas. Ils s’estiment totalement abandonnés par le pouvoir en place qui est préoccupé par le partage du butin issu des élections chaotiques de décembre 2023.
Par ici on crève de faim suite à la cherté de la vie; par là, c’est l’insécurité qui ne laisse aucune chance; par ailleurs, c’est nombreux autres maux qui rongent la nation sous l’indifférence totale de ceux qui détiennent l’imperium. Seth Kikuni et Claudel Lubaya estiment ainsi qu’il est temps de changer la donne.
Charles Mapinduzi
