Si, d’une part, certains Congolais sont engagés dans une lutte armée pour tenter de défenestrer le régime Tshisekedi et, d’autre part, d’autres encore sont plongés dans un profond sommeil collectif face au « gangstérisme » au sommet de l’État, les opposants Seth Kikuni et Claudel Lubaya ont opté pour une démarche démocratique pour changer les choses dans le pays.
Depuis des jours maintenant, les 2 acteurs épris de changement et animés par l’amour de la patrie, soucieux d’un Congo où il fait beau vivre, se sont engagés dans une initiative pour unir les Congolais autour d’un idéal commun, celui de voir la RDC être gouvernée autrement.
À l’instar d’autres citoyens du pays, ceux-ci sont persuadés que la nation est en train d’être précipitée au fond de l’abîme d’où on ne saura le ressortir. Ils pointent du doigt Félix Tshisekedi dont le leadership à la tête du pays a totalement failli. Non seulement, ils dénoncent une gouvernance à double vitesse mais aussi décrient le tâtonnement qui empêche le Congo de décoller.
Depuis le début des consultations, plusieurs couches ont déjà été rencontrées dont des partis politiques, des acteurs de la société civile, des responsables des mouvements citoyens. Et, a l’issue des échanges, de façon unanime, tous ont exprimé le vœu de voir la situation changer en RDC.
De manière non équivoque, ils promettent s’atteler à la tâche pour barrer la route aux dérives et velléités tshisekedistes. Le dernier groupe à avoir été consulté est le mouvement citoyen Filimbi.
A en croire les opposants Seth Kikuni et Claudel Lubaya, ces consultations devraient déboucher sur la mise en place d’un cadre de concertation de toutes les forces politiques et sociales acquises au changement en vue d’un combat commun contre la mauvaise gouvernance dans le pays.
Dans une déclaration commune du 27 avril dernier, les 2 présidents des partis politiques Piste pour l’Emergence et UDA Original avaient déjà, rappelons-le, mis à nu les dérives du régime Tshisekedi et étaler les faiblesses du pouvoir sur le plan sécuritaire, politique et économique
A les en croire, le hold-up électoral de décembre dernier était venu empirer une situation qui était déjà en soi intenable à cause de l’incapacité des dirigeants à résoudre les problèmes existentiels du pays et à répondre aux desideratas du peuple.
« La forfaiture électorale de décembre 2023 a davantage cristallisé les tensions socio-politiques en RDC, enfonçant le pays dans une crise de légitimité sans précédant. Confisquées par une composante et gangrenées par le cancer de la corruption, les institutions issues de cette mascarade portent en elles, les germes de leur autodestruction et partant, sont incapables d’apporter des réponses aux aspirations légitimes et pressantes de notre peuple. L’Etat est de plus en plus absent là où le peuple l’attend », avait-on lu dans ce document consulté par Partisan-rdc.net.
Par ailleurs, Seth Kikuni et Claudel Lubaya avaient dénoncé particulièrement les malversations financières et les détournements inarrêtables des deniers publics qui profitent à une minorité alors que la plupart des Congolais crient misère face à une économie malade.
Malheureusement, regrettaient-ils, tout cela s’entretient dans une impunité totale, l’Etat étant devenu quasiment démissionnaire.
« Les institutions de l’Etat en faillite sont détournées à des fins de satisfaction d’ambitions personnelles et de d’évolution monarchique du pouvoir. La corruption y a définitivement élu domicile, occasionnant, de ce fait, l’évaporation des ressources financières du pays à la faveur d’une délinquance financière sans précédent, au sommet de l’Etat. Les conséquences de cette inclinaison anti républicaine sont parfaitement perceptibles : l’économie est en lambeaux, les infrastructures en état de délabrement avancé, les conditions de vie des citoyens déclinent jusqu’à la détresse. Tout cela sur fond d’impunité généralisée et consacrée ».
Sur un autre chapitre, les 2 opposants avaient dénoncé la caporalisation du pouvoir qui est en train de tuer la démocratie en RDC. Allusion notamment faite aux Congolais qui croupissent injustement en prison suite à leurs opinions ou pour avoir osé exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de la gouvernance actuelle.
« Nous prenons fait et cause pour toutes les victimes de l’arbitraire qui croupissent injustement en prison ou dans les geôles des services, du fait de leur dissidence politique et leur engagement à défendre le bien-être des citoyens », écrivent-ils en citant nommément Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Gloria Sengha ainsi que autres militants pro-démocratie, etc. »
Partant du tableau ainsi peint, Seth Kikuni et Claudel Lubaya avaient ainsi appelé les Congolais de tout bord et tous âges à se dépasser, à se lever en vue d’un cadre de concertation des forces politiques et sociales susceptibles de rendre espoir au pays et de construire une alternative destinée à stopper la dictature qui s’enracinait au pays sous Félix Tshisekedi.
« C’est tout le sens de cette initiative, à laquelle nous associons humblement les différents acteurs politiques et sociaux pour une meilleure appropriation du combat de notre peuple contre la dictature et toutes les dérives », avaient-ils chuté.
Charles Mapinduzi