Au moins 50 sujets congolais qui ont opéré au sein de la rébellion ADF mais qui ont été capturés par l’armée ougandaise ont été remis à la partie congolaise au cours d’une cérémonie qui a eu lieu le vendredi 26 janvier dernier dans la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha (Nord-Kivu).
Ces éléments sont en principe des ex-combattants qui ont été soumis à un processus de déradicalisation avant d’être remis. Parmi eux, on a également compté des mineurs et même d’autres citoyens qui avaient été attrapés dans la zone de combat mais qui n’étaient pas directement impliqués dans la guerre en tant que combattants.
Ces hommes seront réinsérés dans la communauté après ce processus qui leur a permis d’être « humanisés ».
« Ces derniers ont bénéficié de 3 mois de réhabilitation, notamment des séances de prise en charge psychologique, de détraumatisation et de déradicalisation avant leur insertion communautaire », a expliqué à la presse le responsable de l’ONG Bridgeway.
De son côté, la partie congolaise a remis 4 capturés d’origine ougandaise. Il s’agit d’un exercice régulier depuis que les FARDC et l’UPDF sont engagés dans des opérations conjointes contre cette rébellion à Beni (Nord-Kivu) et dans l’Ituri.
Car, en septembre 2023, 22 autres anciens ADF ont été remis à l’armée congolaise par le régime de Kampala.
Rappelons-le, c’est depuis le 30 novembre 2021 que l’armée ougandaise a franchi la frontière congolaise pour venir aider les FARDC à mettre fin à la nébuleuse ADF qui endeuille la population du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis octobre 2014.
Même si les résultats voulus ne sont pas encore là, l’opération conjointe dite shujaa a permis d’imposer une certaine accalmie dans certains villages qui étaient à la merci de cette rébellion qui a viré au terrorisme.
Charles Mapinduzi
