Le spectre d’une élection truquée plane sur le processus électoral en cours en République démocratique du Congo. De nombreux observateurs nationaux et internationaux redoutent que Félix Tshisekedi s’appuie sur la CENI et la Cour constitutionnelle pour tirer tous les avantages de son côté.
Au regard du degré de la suspicion, l’opposition politique qui s’est engagée dans le processus dit rester trop regardante et promet de tout faire pour tenir tête à toute manoeuvre tendant à torpiller les scrutins.
Pas seulement, mais aussi les chancelleries occidentales accréditées à Kinshasa ne se sont pas montrées tolérantes à ce sujet. Depuis quelques mois, elles insistent sur la crédibilité des élections qui est gage de la paix et de la stabilité du pays.
Et, pour suivre de près la question, l’Union européenne vient de déployer une mission d’observation électorale. Toutefois, la décision est due à une invitation lancée par le ministre congolais des affaires étrangères.
Madame Malin Björk, une députée européenne, a été désignée comme cheffe de la mission, apprend-on de Josep Borrell, Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Pour celui-ci, les élections en cours revêtent une importance capitale pour la considération démocratique en RDC et la coopération entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne. Ainsi a-t-il appelé à des scrutins inclusifs, libres, transparents et pacifiques.
Madame Malin Björk a promis, quant à elle, de contribuer de manière positive au processus, soulignant que la mission observera et évaluera l’ensemble du processus conformément aux normes internationales et régionales auxquelles la RDC a souscrit.
Il faut dire que cette équipe sera composée de 13 experts électoraux qui sont attendus en ce mois de novembre. Puis, 42 observateurs de long terme rejoindront la mission et seront déployés à travers le pays pour suivre la campagne électorale. Et, enfin, 12 observateurs de court terme seront déployés à l’approche du jour du scrutin, indique-t-on.
Au pays, des opposants, eux, promettent de faire une veille électorale le 20 décembre pour se rassurer que le choix des Congolais a été respecté.
Charles Mapinduzi