Il est de la famille politique du chef de l’État mais ne s’est pas privé de tirer à boulets rouges sur la gouvernance actuelle du pays. Sans citer directement Félix Tshisekedi, Steve Mbikayi voit ce que le commun des mortels a dit voir ces 5 dernières années.
Au pays, la plupart se plaignent de la situation sécuritaire, économique, politique, sociale et du développement désastreuse. La vie est devenue intenable, la République enclavée suite à l’absence du transport aussi bien aérien, ferroviaire que terrestre avec des routes délabrées.
L’ex-ministre de l’ESU charge Sama Lukonde, chef du gouvernement congolais sensé être le premier répondant. Tout comme un grand nombre de citoyens, Mbikayi voit l’avenir de la RDC s’assombrir avec l’actuel gouvernement à sa tête.
« Aujourd’hui, le chemin de fer est en faillite. Le transport aérien inexistant ; la connexion de toutes les provinces impossible par la route. Le franc congolais continue à battre de l’aile face au roi dollar. Dans ces conditions, comment améliorer le social de la population ? A 3 mois des élections, il faut avouer que ce gouvernement a échoué », soutient-il.
Puis, sans se cacher, le président du Parti travailliste (PT) exige le départ de Sama Lukonde. Il encourage les élus nationales de l’Union sacrée à faire partir le premier ministre afin de le remplacer par quelqu’un de plus crédible et de plus compétent. Contrairement, il craint pour l’avenir de l’Union sacrée.
« En tant que députés de l’Union sacrée, ne soyons pas mesquins. Exigeons sa démission immédiate et la mise sur pied d’une suite de choc qui devra garantir la conservation de cette majorité parlementaire le 20 décembre. Sinon, beaucoup d’entre nous feront un aller sans retour. A l’interne, il nous faut un courant qui dit la vérité au chef de l’Etat pour la survie de la famille politique », prévient-il.
Même si la mouvance au pouvoir soutient que le régime Tshisekedi a fait d’énormes efforts pour remettre la RDC à sa place d’antan, l’opinion, particulièrement les opposants sont catégoriques. Ils dénoncent l’incompétence et le manque de leadership au sommet de l’État.
Charles Mapinduzi
