Le régime Tshisekedi se radicalise de plus en plus. Si dans l’opinion, nombreux ont cru penser qu’au second mandat, les autorités de Kinshasa seraient attentives au cri du peuple, cela n’est pas le cas. Bien au contraire.
En essayant de paraphraser Jean-Jacques Rousseau, on réalise que « Félix Tshisekedi est venu bon mais le pouvoir l’a corrompt, l’a enivré », de sorte qu’il ne sait plus d’où il vient. Les vieilles méthodes vécues sous le Zaïre dictatorial de Mobutu ont nettement refait surface et de la pire des manières.
L’un des cas illustratifs de ces dernières heures, c’est cet assassinat de Chérubin Okende par le pouvoir en place mais que ce dernier veut imposer dans l’opinion comme étant un suicide. Après plus de 6 mois, en effet, la justice congolaise réputée malade par son magistrat suprême, a rendu des conclusions sur la mort de l’ex-ministre des Transports, des conclusions qui ont fait jaser.
Puis, dans la foulée, elle a menacé d’arrêter tout celui qui oserait remettre en cause ces résultats et tout celui qui se mettra à les critiquer. Une attitude capitaliste digne d’une tyrannie où seul le dictateur a droit à la parole et à la pense.
« Je vous demande d’interpeller toute personne qui en serait auteur aux fins d’éclairer votre lanterne, tout en œuvre vous rappelant que les affirmations gratuites constitutives de faux bruits et son réprimées par loi », a écrit Firmin Mvonde au Procureur général de la République.
D’ailleurs, c’est cela qui fâche la défense de Chérubin Okende. Maître Hervé Diakesse n’en revient pas en lisant la décision du Procureur général près la Cour de cassation.
« La justice est rendue au nom du peuple congolais. Le peuple a le droit de critiquer la justice rendue en son nom. Le président lui-même a dit que cette justice est malade. Une dictature émerge devant nos yeux, ses instruments de répression se drapent du nom de la justice », réagit-il.
Et, la toile s’enflamme. Des internautes congolais tirent sur Tshisekedi et son régime, principalement sur la justice accusée d’instaurer une pensée unique.
Bien avant, l’opposant Claudel Lubaya s’invitait dans le débat et parlait d’un mobutisme ressuscité sous Tshisekedi.
« Curieusement, plusieurs années après, les mêmes méthodes [de Mobutu] refont surface, sous le régime du président Tshisekedi et dans le même but qu’autrefois : imposer la terreur, susciter la peur et réduire au silence toute opposition à son pouvoir pour qu’il reste, à l’instar de Mobutu : l’Homme seul, l’autocrate, le méchant dictateur », dénonce-t-il déjà.
L’avenir semble craindre. De nombreux observateurs redoutent que Félix Tshisekedi renversent le pays dans une dictature innommable, 27 ans après la mort du maréchal.
Charles Mapinduzi
