Face à l’avancée du M23 au Nord-Kivu, Kinshasa a décidé de rappeler plusieurs officiers de l’armée congolaise, sans aucun doute pour les entendre.
La goutte qui a fait déborder le vase est la prise de la stratégie base de Rwindi, en plein parc national des Virunga, sans compter également la conquête par l’ennemi de la cité de Kibirizi ou encore de la localité lacustre de Vitshumbi, en territoire de Rutshuru.
Parmi les officiers invités par la haute hiérarchie FARDC, il y a d’abord le général-major Chiko Tshitambwe nommé depuis le 20 février dernier comme étant chef des opérations sur l’axe Rwindi.
Au regard de la menace du M23 vers le nord, cet officier général était sensé protéger cette base dans un contexte où plusieurs entités étaient prises par le M23 à cause d’une supposée traîtrise dans l’armée.
En plus du général Chiko, il y a également le général Nzam Dibh Arthur. Puis, à eux sont associés le colonel Bakulu Zungu Nzungu John, le colonel Aroni Nyamushebwa, le lieutenant-colonel Kalau Mukaz Alain et le lieutenant-colonel Mulumba Vumba Kalenga, etc.
« Toutes affaires cessantes, vous devez vous mettre en route pour Kinshasa », lit-on dans un télégramme de Christian Tshiwewe, no1 des FARDC.
Même si une certaine accalmie s’observe aujourd’hui dans plusieurs contrées au Nord-Kivu, les jours passés ont été noirs pour la République démocratique du Congo.
En si peu de temps, les assaillants ont réussi à s’emparer d’une dizaine de localités en chefferie de Bwito, dans le Rutshuru. Puis, Rwindi a été pris.
Le vendredi 15 mars dernier, la justice congolaise a levé le moratoire sur la peine de mort pour ce qui est des FARDC. La ministre de la justice a justifié la démarche par le fait que le gouvernement voulait, dit-elle, mettre fin à la traitrise au sein de l’armée mais aussi endiguer la criminalité et les actes de terrorisme au pays.
Ceux qui seront condamnés à mort au sein des FARDC devraient ainsi être exécutés. Éventuellement aussi, ceux qui auront fui devant l’avancée de l’événement.
Charles Mapinduzi
