Félix Tshisekedi est officiellement de retour à Moscou. Avec le Kremlin, le chef de l’État congolais espère obtenir des garanties pour stopper l’insécurité qui déchire son pays plus de 5 ans après son avènement à la tête de l’État.
Mais, il faut dire qu’il y avait déjà été, même si sa coopération n’est jamais allée plus loin. En effet, face au désamour avec Kabila qui avait des préférences pour le bloc communiste Russie-Chine, Tshisekedi avait décidé de se tourner essentiellement vers l’Occident, d’abord une façon pour lui de se venger de son prédécesseur en essayant de le punir et, ensuite, un espoir pour lui d’obtenir des solutions à la crise sécuritaire avec le bloc occidental.
Cependant, ce qu’il espérait avec les USA, la France où encore la Belgique n’es jamais là. En dépit de ses multiples voyages à l’étranger ainsi que ses yeux doux, ni Washington, ni Paris encore Bruxelles ne l’ont réellement aidé à pacifier l’est, à part souffler le chaud et le froid.
Déçu de cette coopération, Félix Tshisekedi a décidé de se tourner à nouveau vers Moscou qu’il avait pourtant trahi. A en croire l’Agence russe Tass, le Kremlin a approuvé un projet d’accord de coopération militaire avec la République démocratique du Congo, présenté par le ministère russe de la Défense.
« Conformément à l’article 11 de la loi fédérale russe sur les accords internationaux de la Russie, (le gouvernement) a approuvé le projet d’accord de coopération militaire avec la République démocratique du Congo, présenté par le ministère russe de la Défense en coordination avec le ministère russe des Affaires étrangères et d’autres organes exécutifs fédéraux concernés », mentionne-t-elle avant de préciser :
« Cet accord prévoit l’organisation d’exercices et d’exercices conjoints, la participation et le suivi des exercices à l’invitation des agences compétentes, des visites de navires de guerre et d’avions de combat sur invitation ou demande, la formation des militaires et d’autres formats de coopération ».
Mais, la démarche fait planer le doute. On est en droit de se demander si la Russie sera sincère vis-à-vis de Kinshasa qui, sans mesurer les retombées de son agissement, avait choisi de se tourner vers le bloc communiste/occidentale avec lequel Moscou ne partage pas souvent la même conception du monde.
Charles Mapinduzi