Que se passe-t-il dans la tête de fils du sphinx de Limete, lui qui a milité 37 ans durant au sein de l’opposition et qui a été témoin des régimes autoritaires et autocratiques de ses prédécesseurs?
Dans le jargon politique, il est dit que le pouvoir enivre et rend parfois fou. A-t-il fait perdre les pédales à Félix Tshisekedi, 5 ans seulement après ? Décidément !
En effet, de plus en plus, le président congolais est en train d’enfiler le costume d’un nouveau dictateur à la tête d’une jeune démocratie. Il y a peu, en juin, dans le Kasaï, le président de la République démocratique du Congo a menacé de frapper fort contre ses adversaires.
« Peu importe ce qu’on dira, violation des droits de l’homme, privation des libertés, je n’en démordrai pas parce que démocrate, je suis, démocrate, je le resterai. Je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit dans ce domaine. C’est Dieu et l’histoire qui me jugeront », disait-il alors.
Puis, devant la diaspora en Belgique où il séjourne, le chef de l’Etat a réitéré la même menace.
« Certes, je suis démocrate. Je n’hésiterai pas à écraser ceux qui jouent avec la sécurité de notre pays et je vais le faire sans regrets ni remords », a-t-il répété.
Et, c’est de cela qu’il s’agit. Mobutu au Zaïre, Idi Amin Dada en Ouganda, Kagame au Rwanda, Sadam Hussein en Irak, Kim Jong-un en Corée ont effectivement eu à prendre ce genre de positions. Sous un semblant de protection de leur pays et de la sécurité de leur territoire, ils ont matraqué et matraquent leur peuple.
Peut-être est-ce même par cela que Félix Tshisekedi veut passer : justifier sa dérive par un semblant de protection de la dignité de la RDC pour couvrir ses arrières à chaque fois que les Congolais tenteront de lui rappeler la dérive totalitaire par laquelle il conduit la nation.
Car, comment le 5e président peut-il prétendre tout faire pour sauvegarder la sécurité du pays quand il s’agit de ses opposants et de ses adversaires alors qu’il reste insensible quand s’agit d’envahisseurs étrangers comme le M23 ou encore les ADF? Tout semble bien établi que le chef de l’État est prêt à tout pour imposer son pouvoir, malheur à quiconque se mettra sur son chemin.
Charles Mapinduzi