Incapable de résoudre les problèmes existentiels des Congolais, problèmes liés notamment à la sécurité, la santé, l’eau, les infrastructures, le social et le développement, le régime Tshisekedi s’en prend vertement aux acteurs éclairés de la vie politique du pays.
Seth Kikuni Masudi qui, depuis 2018 où il a brigué la présidence de la République en tant que candidat pour la première fois, n’a ménagé aucun effort pour que le Congo soit autrement gouverné et que les citoyens se sentent fiers d’appartenir à cette nation léguée par Kimbangu, Lumumba et Laurent Désiré Kabila, a été arrêté, tel un vulgaire citoyen, par les services de Félix Tshisekedi le lundi 2 septembre à Kinshasa.
Le seul péché de cet opposant est d’être devenu le porte-voix des sans-voix dans le pays, dénonçant ainsi souvent les dérives d’un régime d’imposteurs aux abois qui nagent dans la corruption, les détournements, le gré-à-gré, la mégestion, etc.
Ces dernières années, Félix Tshisekedi se montre particulièrement hostile à tout celui qui dénonce sa mauvaise gouvernance. Soit, il engage ses lieutenants pour s’en prendre physiquement ou oralement à celui qui le critique, soit il ordonne que ses services s’occupent du dossier.
Les exemples de ces derniers mois sont légions : Moïse Katumbi, Fridolin Ambongo, Joseph Kabila, Salomon Kalonda, Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi ainsi que d’autres acteurs qui ont osé dire : on en a assez.
Aujourd’hui, c’est au tour de Seth Kikuni de tomber dans les mailles d’un pouvoir incapable d’apporter du sourire aux Congolais 6 ans après avoir pris les rênes du pays. Au lieu de s’attaquer à la faim, au chômage, à la misère et l’insécurité, Tshisekedi vise les voix discordantes pour les étouffer.
Dans l’opinion, on soutient que le président de Piste pour l’Emergence est victime de ses positions. Le lundi, sur son populaire compte X, il a exigé que lumière soit faite sur le carnage qui a fait près de 130 morts à Makala et dont les responsables sont les agents de sécurité.
Non seulement mais aussi, l’ancien candidat à la présidentielle a initié, de connivence avec un autre opposant, Claudel Lubaya, un cadre de concertation des forces politiques et sociales en vue d’un front commun contre les dérives fatshistes.
Des genres de positions que le régime supporte difficilement et qui ont précipité des opposants dans des trous-à-rats.
Charles Mapinduzi