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Départ de la MONUSCO, maintien de l’EAC en RDC : Tshisekedi prêt à remplacer une force inefficace par des troupes improductives

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Félix Tshisekedi est catégorique et visiblement décidé pour obtenir le départ des casques bleus quelle que soit la forme. Déjà, en début du mois, il a chargé son ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula, de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour exprimer le souhait du gouvernement congolais de voir la MONUSCO s’apprêter à quitter le Congo de façon accélérée.

Puis, en personne, le dirigeant congolais n’a pas mâché les mots lors de son allocution à la 78e Assemblée générale des Nations-Unies le mercredi 20 septembre à New-York : « Il est illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la MONUSCO », a-t-il lâché.

D’ailleurs, il a exploité les tensions suscitées au sein de la population par l’inefficacité des casques bleus et a soutenu que leur retrait permettrait de calmer le climat déjà surchauffé.

« L’accélération du retrait de la MONUSCO devient une nécessité pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens », a-t-il dit tout en indiquant que des discussions étaient en cours à ce sujet pour que ce retrait progressif débute en décembre.

Le président de la République a alors estimé qu’il était temps pour la RDC de prendre son destin en mains. Tout en affirmant sa reconnaissance aux Nations-Unies, le dirigeant congolais a déploré que les missions déployées au pays n’aient pas réussi à mettre fin aux rébellions.

Que Félix Tshisekedi déclare que le Congo est maintenant prêt à assumer son destin, est un discours patriotique et souverainiste à saluer. Cependant, dans les faits, on s’aperçoit que la déclaration du chef de l’Etat est simplement populiste.

D’une part, de la même manière que les casques bleus, les services de sécurité congolais ne sont toujours pas en mesure d’imposer la paix par eux-mêmes depuis une vingtaine d’années. Sur le terrain, leurs actions sont également critiquées. Pourtant, la MONUSCO n’a jamais empêché que les FARDC restaurent la paix. Sa présence ou son départ n’est donc pas un atout pour que la paix revienne comme un éclair.

Ensuite, d’un côté, Félix Tshisekedi persiste et signe au sujet du retrait accéléré de l’ONU du Congo mais, de l’autre, accepte le maintien des troupes de l’EAC dans l’est en dépit du désaccord exprimé par des Congolais de la contrée qui considèrent d’ailleurs ces troupes est-africaines comme une MONUSCO bis, les 2 forces ayant en commun l’inefficacité et l’improductivité.

L’allocation du chef de l’Etat semble ainsi bien contradictoire. La République démocratique du Congo ne peut se vanter de vouloir prendre son destin en mains afin de chasser les casques bleus, tout en maintenant l’EAC, qui est également étrangère et sans résultats. Comme le soutient une boutade, ce serait déshabiller Saint-Pierre pour habiller Saint-Paul.

Charles Mapinduzi

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