La République démocratique du Congo est un État à part. Mieux, le Congo a des politiciens exceptionnellement étranges. Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays, que des détournements des deniers publics au vu et au su du monde ! Une histoire qui rappelle le triste récit d’Ali Baba et les 40 voleurs dans lequel un gang de 40 bandits dont leur chef dévalise les économies de la communauté et en font du trésor privé.
Le régime Tshisekedi vient encore de s’illustrer par un autre scandale de détournement. Un scandale de trop dans un contexte où le pays est en guerre mais se dit être en mal d’argent, en une période où l’aviation nationale est en panne, les agents de l’Etat se plaignent de leurs conditions sociales, les infrastructures de base sont quasi inexistantes et la vie devient de plus en plus intenable.
Après les détournements du siècle dénoncés lors du programme dit des 100 jours, RAM, projet tshilejelu, etc., un autre qui est inédit est à mettre à l’actif du pouvoir de Kinshasa et remonte aux 9e jeux de la Francophonie organisés entre fin juillet et début août dernier en République démocratique du Congo.
Et, c’est curieux, ce sont les responsables impliqués dans l’organisation de l’événement qui portent à la connaissance du public cette nouvelle mafia. Pour être clair, prévus pour un montant total de 48 millions de dollars américains, les jeux de la Francophonie ont impunément coûté à la République 324 millions. C’est ce qu’à indiqué Nicolas Kazadi, ministre congolais des finances, qui affirme que tout l’argent avait déjà été décaissé.
Mais en réaction, Isidore Kwanza, premier accusé dans la magouille, méconnaît ces chiffres et avance par ailleurs 66.900 millions dollars et s’interroge : « Où sont partis ces fonds et qui les a gérés ? Nous sommes surpris d’apprendre aussi dans les réseaux sociaux que les jeux auraient coûté 324 millions« , réagit-il.
Les Congolais sont donc en droit de demander où est passé cet argent qui aurait pu servir le pays dans plusieurs projets impliquants. C’est criminel qu’autant de millions de dollars américains finissent dans des poches des individus dans un État aussi malade que la République démocratique du Congo.
En un mot comme en mille, et il n’y a pas débat à ce sujet, le pays semble bien dirigé par des mercenaires destinés à dévaliser la nation de ses richesses, les accaparer alors que l’Etat et sa population souffrent. La République démocratique du Congo est simplement malade de ses propres fils.
« Se battre pour ce pas m’a l’air d’être une cause perdue. Ce n’est pas le Rwanda qui a forcé Kinshasa à passer de 48 millions à 324 millions pour les jeux de la Francophonie. Ceux qui se résignent à faute de la politique dans ce pas ne sont pas fous », commente le Congolais Allegra Fosh Ngalula.
Charles Mapinduzi
