Ne peut se moquer de celui qui traverse l’océan que celui qui l’a déjà franchi. Hier, encore à l’opposition, Félix Tshisekedi et ses partisans saluaient la dextérité avec laquelle la communauté internationale agissait contre le régime Kabila.
Des sanctions contre plusieurs proches de l’ex-président ont vu leurs avoirs gelés en Occident, d’autres ont été interdits de s’y rendre, car impliqués dans des antivaleurs qui torpillaient l’élan démocratique en République démocratique du Congo, se souvient-on.
Mais, comme c’est à chacun son tour chez le coiffeur, l’actuel régime est maintenant sur le banc des accusés. Lui qui promettait monts et merveilles aux Congolais n’a pas sur faire mieux. Bien au contraire. Des radicaux vont jusqu’à affirmer que Félix Tshisekedi fait pire que tous ses prédécesseurs réunis.
Cependant, jusqu’ici, la Communauté internationale se retenait encore. Même si l’Union européenne, y compris les USA, exprimait déjà son inquiétude vis-à-vis du processus électoral en cours ou encore de la restriction des libertés fondamentales, elle n’est jamais allée plus loin que cela.
De ces jours, Washington veut prendre le taureau par les cornes. Dans un communiqué publié le jeudi dernier, les USA ont annoncé qu’ils s’apprêtaient à sanctionner plusieurs personnalités du régime en place.
« Les États-Unis envisangeront l’adoption de mesures, comprenant des restrictions en matière de visa, à l’encontre des personnes portant atteinte à la démocratie« , indiquent-ils.
A en croire le document de l’ambassade américaine, ces mesures pourraient être consécutives à la fraude électorale, la corruption, et les répressions de manifestations pacifiques, etc.
Plusieurs cas d’atteinte à la liberté ont été notés au cours de ces 5 dernières années. Aussi, des soupçons de fraude pèsent sur le processus électoral. Nombreux pensent que le régime tente le tout pour le tout afin de s’accrocher au pouvoir sans respecter les règles.
Charles Mapinduzi