La honte ne tue pas, dit-on souvent. Cependant, le populisme et l’amateurisme tuent à petit feu la République démocratique du Congo sous l’égide de Félix Tshisekedi.
Il y a peu, pour s’attirer la sympathie des Congolais, le président sortant a donné l’impression que les Nations-Unies n’avaient plus aucun droit de cité au Congo. D’ailleurs, par son ministre des affaires étrangères, il insistait que les casques bleus devraient faire leurs valises jusqu’au plus tard en décembre 2023.
Cependant, face à son incapacité d’assumer ses responsabilités, le régime se voit dans l’obligation de solliciter les services des Nations-Unies pour rendre possibles les élections à la date prévue.
Comme on le sait, dans un premier temps, Kinshasa s’est tourné vers l’Angola pour solliciter sa flotte aérienne. Des informations entrecoupées rapportent que Luanda a dit ne pas être partant. C’est à bout de souffle que le gouvernement congolais a décidé de se tourner vers la MONUSCO qu’elle vilipendait il y a quelques semaines seulement.
En effet, selon le porte-parole des Nations-Unies en RDC, les autorités congolaises ont saisi le Conseil de sécurité pour que ce dernier autorise la MONUSCO à intervenir pour déployer le matériel électoral.
« La lettre est adressée au Conseil de sécurité. Nous attendons sa réponse à la requête« , a-t-il expliqué.
On se souvient que le régime Tshisekedi promettait d’organiser les élections sur fonds propres de l’Etat congolais et sans ingérence extérieure. Alors que la CENI disait n’avoir pas assez d’avions pour lui faciliter la tâche, Moïse Katumbi a même proposé de mettre en contribution ses avions pourvu que les scrutins aient lieu le 20 décembre.
Au regard de l’évolution de la situation, surtout à ce moment où une seule semaine reste avant la tenue du vote, nombreux observateurs craignent que ces élections soient les plus bâclées de l’histoire du pays, tant la désorganisation ne trompe pas.
Charles Mapinduzi
