Le compte à rebours est désormais lancé depuis que la Cour constitutionnelle a tranché au sujet de ceux qui doivent compétir pour s’emparer du palais de la nation en décembre prochain. 26 ambitieux sont en lisse. Cependant, le processus électoral inquiète.
De terribles soupçons pèsent sur la Commission électorale et même la Cour constitutionnelle qui sont toutes 2 accusées d’être manipulées par le régime pour offrir frauduleusement à Félix Tshisekedi un second mandat. Dans une déclaration commune qui date du 27 octobre dernier, 6 de principaux candidats de l’opposition disent être regardants.
D’abord, ils dénoncent le climat installé par la CENI et qui ne rassure pas. Ils regrettent les irrégularités que la Commission électorale maintient délibérément et qui met un doute sur la tenue de bonnes élections en décembre. Ils préviennent que les bonnes élections sont un gage de paix et de cohésion.
« La tenue de bonnes élections en décembre demeure plus que jamais un enjeu majeur pour la paix et la cohésion sociale. Depuis le début du processus électoral, la CENI prend de plus en plus de liberté avec la loi et le calendrier électoral. Elle cautionne par ailleurs de nombreuses irrégularités qui compromettent gravement la concorde nationale et la paix civile dans le pays. Le déficit de transparence dans la conduite des opérations se double de l’opacité dans le processus de financement et dans la gestion des finances de la CENI qui se caractérise par la généralisation des marchés de gré à gré », lit-on dans la déclaration commune.
Par ailleurs, Seth Kikuni, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Franck Diongo, Denis Mukwege, Marie José Ifoku rappellent en même temps qu’une légèreté et un flou ont caractérisé toutes les opérations préélectorales, notamment l’enrôlement, la mauvaise qualité des cartes d’électeurs, le refus d’un audit indépendant, la non publication des listes des électeurs et la cartographie complète des bureaux de vote, le non respect du calendrier électoral, etc.
Les 6 présidentiables estiment qu’il est nécessaire qu’à l’approche de la campagne électorale, des mesures urgentes soient prises pour sauver le processus, entre autres une solution pour résoudre la question des duplicatas des cartes d’électeurs devenues illisibles.
Au regard de tous les éléments ci-haut évoqués, y compris nombreux autres, les opposants Seth Kikuni, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Franck Diongo, Denis Mukwege, Marie José Ifoku exigent que la CENI affiche les listes électorales dans chaque bureau de vote pour se conformer à la loi et puisse publier la cartographie complète des bureaux de vote et la géolocalisation des machines à voter.
Ils invitent la Cour constitutionnelle, la CENI ainsi que toutes les institutions publiques à garantir la transparence, la crédibilité et l’inclusivité du processus électoral. Ils exigent la fin de l’instrumentalisation de la justice et affirment leur engagement à oeuvrer ensemble pour empêcher toute manipulation des résultats des votes, etc.
Charles Mapinduzi