Des Tshisekedistes sont d’ores et déjà convaincus que leur leader a déjà gagné le scrutin présidentiel prévu en décembre prochain.
Sans tenir compte du bilan du quinquennat, des membres de l’Union sacrée vantent le fait que le chef de l’Etat a réussi à fédérer toutes les grandes forces politiques autour de lui en face d’une opposition toujours désarticulée.
Des analystes indépendants estiment que l’orgueil de la majorité présidentielle actuelle est liée au fait que celle-ci compte sur la fraude électorale après avoir réussi à mettre dans sa poche la CENI, la Cour constitutionnelle, les finances et les services de sécurité.
Cependant, Steve Mbikayi qui a rejoint la famille politique du chef de l’Etat et qui la défend souvent bec et ongle, rappelle à ses collègues le triste passé d’Emmanuel Ramazani sous le Front commun pour le Congo (FCC).
L’ancien ministre de l’ESU qui fut d’ailleurs membre du FCC tient à faire noter que Joseph Kabila et ses partisans avaient compté sur la tricherie avant d’être surpris. Sans choix, ces derniers avaient être contraints de passer le bâton de commandement à un opposant. Même s’il croit en la victoire de Tshisekedi, il redoute que l’Union sacrée soit surprise si elle ne se prépare pas.
« Le match est déjà gagné sur papier. Mais, ce n’est pas une raison de dormir sur ses lauriers ou faire montre d’une autosatisfaction déconcertante. Malgré tout, la majorité doit prendre les choses au sérieux. Se battre contre une forte opposition imaginaire pour éviter toute surprise comme celle vécue en 2018 par la majorité d’antan. Comptant essentiellement sur la tricherie, le candidat de la majorité avait préféré garder l’argent de la campagne et négliger les équipes mises en place à cet effet. Pris de court, à la publication des résultats, il n’avait que ses yeux pour pleurer, au propre comme au figuré », rappelle Steve Mbikayi.
Jusqu’ici, nombreuses têtes d’affiche au sein de l’opposition s’annoncent dans la course. Des observateurs craignent que sans candidat commun, les adversaires de Tshisekedi lui donnent un couloir libre en décembre.
Charles Mapinduzi