Le rideau de dernières élections en République démocratique du Congo est en train de tomber et la page est quasiment en train d’être tournée en dépit d’irrégularités qui ont entouré le processus électoral.
L’une de grandes étapes qui restent à franchir est ces contentieux à la Cour constitutionnelle. Le jeudi 8 février dernier, cette dernière a rendu son verdict au sujet de requêtes des candidats qui ont vu leurs voix annulées, car soupçonnés d’être impliqués dans la fraude et le vandalisme lors du vote.
Comme on le sait, la Haute Cour a rejeté toutes les requêtes et les requérants n’ont désormais leurs yeux que pour pleurer, car la Cour tranche en dernier ressort. Mais, pour Simaro Ngongo, la décision rendue contre ces invalidés de la CENI n’est autre que la mise en application d’un plan concocté depuis longtemps.
« Il ne s’agit pas d’un verdict de la Cour constitutionnelle mais d’une formalité d’un braquage électoral tribalement exécuté », écrit-il. Il charge ainsi la mère du chef de l’Etat d’être la vraie décideure qui dicte la marche à suivre depuis le tout début.
« L’Arrêt rendu ce jeudi 8 février 2024 par cette Cour constitutionnelle tribalement dirigée par Dieudonné Kamuleta Badibanga, est une pure distraction. Toutes les décisions de la République démocratique du Congo se prennent autour de la fameuse Matriarche Marthe Kasalu Tshisekedi. La prêtresse a réussi à quadriller spirituellement son fils qu’elle désigne désormais comme le roi de la RDC. C’est ce qui explique que désormais, pour bénéficier d’une nomination, il fallait passer par le monastère familial« , note le président de la CASE.
Pour lui, la quatre-vingtaine des candidats invalidés, bien que de l’Union sacrée, a été motivée par la tribalisation des institutions voulues par les tenants du régime actuel. Puis, il s’en prend vertement au président de la Cour pour ses arrêts qu’il considère comme iniques. Il pointe aussi Denis Kadima.
« Élections tribalisées : maman Marthe valide, Kadima formalise et Kamuleta confirme. Les invalidations illégales de 82 candidats de la majorité présidentielle font partie de la stratégie tribale consistant à embaumer un pouvoir inexistant dans une logique de domination de toutes les autres tribus de la République, y compris par la voie électorale. Dieudonné Kamuleta, dans son banditisme juridiquement planifié, vient de débouter toutes les requêtes (63 dossiers au total) en exécution de la consigne tribale. Placé à la tête de la haute Cour pour la cause, ce magistrat divague et s’évapore intellectuellement », renchérit-il.
Simaro Ngongo qui, depuis quelques mois, s’est révélé être l’un des opposants farouches au pouvoir prédit d’ailleurs un avenir incertain pour Félix Tshisekedi. Pour lui, cela est consécutif à la fraude électorale lors de dernières élections
« Félix Tshisekedi est politiquement à bout de course, à bout de force, épuisé et K.O. Dorénavant, tout ce qu’il touchera ne lui répondra plus favorablement. Et plusieurs de ses chantres politiques vont l’abandonner. Les fraudes électorales de Kadima sont la cause de l’apocalypse de Tshisekedi », chute le responsable de la CASE.
Charles Mapinduzi
