Le pouvoir de Félix Tshisekedi est-il désormais sur la sellette ? C’est la question que l’opinion risque finalement de se poser après des tentatives de renversement des institutions qui visent son régime.
L’affaire Christian Malanga est encore trop chaude et les acteurs impliqués n’ont pu être présentés devant la justice que le vendredi 7 juin dernier. Mais, un autre coup anti-Tshisekedi est en gestation.
L’alerte vient d’une personnalité sécuritaire et non des moindres. Dans un télégramme qui a fuité sur les médias sociaux, Christian Tshiwewe avertit les responsables de l’armée qu’un putsch est en gestation et qu’ils doivent parer à toute éventualité.
Le chef d’état-major général des FARDC précise que le coup serait organisé à partir du Sahel avec des ramifications au Congo Brazzaville, au Tchad et au Cameroun.
« Une information sûre en ma possession fait état d’un complot de coup d’Etat en gestation contre le président de la République dont le premier mouvement comploteur est parti du Sahel vers Brazzaville via le Cameroun et le Tchad. Le second mouvement en petits groupes, de Brazzaville vers Kinshasa via le Kongo Central », lit-on dans ce document parvenu à Partisan-rdc.net.
Au regard des faits, Christian Tshiwewe insiste :
« A cet effet, vous devez instruire les unités sous vos ordres à redoubler de vigilance et de renforcer la sécurité sur les sites stratégiques, les frontières terrestres et liquides ».
Un commentateur des réseaux sociaux s’interroge sur la véracité des faits tels que relayés par le dirigeant de l’armée en RDC. Il se questionne s’il ne s’agit pas, peut-être, d’une histoire inventée dans le but de réparer les failles commises lors du coup Malanga qui avait totalement échappé aux services d’intelligence.
« Peut-être que Christian dit vrai. Mais, peut-être même que c’est faux. Il est possible que les services de sécurité mettent en jeu un faux coup d’État pour tenter de convaincre le président de la République qu’ils ont le contrôle de la situation après avoir laissé filer Christian Malanga jusqu’au Palais de la nation », dit-il.
En effet, point n’est besoin de le rappeler, le dimanche 19 mai dernier avait été particulier dans la capitale congolaise. Un gang avec à sa tête Christian Malanga, a investi le Palais de la nation, bureau officiel du chef de l’Etat pendant des longues minutes.
Peu avant, il a visé la résidence de Vital Kamerhe durant une heure, soit entre 4h et 5h du matin, tuant ainsi 2 policiers de garde.
Dans leur communication le même jour, les forces armées avaient indiqué qu’elles avaient réussi à déjouer un coup d’Etat contre les institutions du pays même si, jusqu’à ces jours, cette version continue de faire débat.
Les principaux commanditaires du coup, une cinquantaine, ont été présentés à la justice militaire le vendredi dernier. Le déroulement du procès devrait ainsi en dire plus sur les vraies raisons de leur action, même si le principal acteur a déjà été éliminé.
Charles Mapinduzi