Le train redémarre ce vendredi 14 juin à Kinshasa, celui de traditionnels conseils des ministres régulièrement tenus par le chef de l’Etat.
Étant donné la sortie de la nouvelle équipe Judith Suminwa, ces réunions étaient momentanément suspendues, question de préparer les nouveaux nominés à se préparer à prendre possession de leurs nouvelles responsabilités.
Pour ce vendredi, il s’agira du tout premier conseil des ministres, même si, comme on peut le soupçonner, ne sera pas celui d’importants enjeux, car, éventuellement, le président de la République ne pourrait se limiter qu’à féliciter les nouveaux ministres, leur souhaiter la bienvenue et une bonne chance.
A noter qu’au cours de son premier quinquennat, Félix Tshisekedi a dirigé plus de 130 conseils des ministres qui, si l’on s’en tient à l’esprit même de leur raison d’être, visent à évaluer la situation générale du pays, parler du travail hebdomadaire de chaque ministre et prendre de nouvelles dispositions en vue de mieux repartir.
Cependant, une question existentielle demeure entière : avec quel impact?
Une interrogation peut-être légitime d’autant qu’au cours de 5 dernières années, la situation ne s’est guère améliorée dans le pays ni même des mesures draconien n’ont été prises.
Pour ce qui est de la sécurité, des rebelles ont enraciné leur emprise dans des localités, tuant, pillant et violant sans que Kinshasa ne se montre plus impliquant. Par ailleurs, du côté socio-économique, les signaux sont restés au rouge alors que les conseils des ministres auraient dû permettre de se rendre compte de l’hécatombe et d’y trouver urgemment des voies de sortie.
On est ainsi en droit de se demander si les conseils relances emprunteront la même trajectoire ou si les autorités gouvernementales recadreront le tir afin que ces réunions ne se limitent aux simples constats mais aillent jusqu’aux vraies prises des décisions.
Charles Mapinduzi