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En RDC, GEC s’est-il laissé acheter par Félix Tshisekedi pour rendre un sondage « manipulé » et « trafiqué » en faveur du régime ? Ces 5 évidences le prouvent

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Un sondage polémique a été rendu public par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) sur la gouvernance de Félix Tshisekedi, depuis le début de son second quinquennat. Très actif sous Kabila fils, GEC a servi pour beaucoup dans la défenestration du régime passé, de sorte qu’il est resté dans les mémoires des militants pro-changement au pays.

Dans un sondage dont le rapport sera rendu public ce lundi 3 juin, il affirme que 50% des Congolais sont satisfaits de la façon dont le pays est dirigé depuis que le chef de l’Etat été réélu en décembre 2023 et avance que cela est similaire aux sentiments des Congolais au cours de premiers jours de la gouvernance de Félix Tshisekedi en 2019.

Cependant, l’opinion est totalement divisée à ce sujet. Ceux qui s’opposent au sondage de GEC rappellent par exemple que depuis les dernières élections, le président congolais n’a quasiment rien entrepris de très impliquant ni sur le plan sécuritaire, économique ni sur le plan politique, à part ses déplacements en dehors du pays.

Contrairement, ils rappellent qu’à son arrivée à la tête du pays, Félix Tshisekedi avait pris quelques initiatives qui avaient redonné espoir : lancement du programme dit de 100 jours, décrispation politique avec la libération des prisonniers d’opinion et le retour des exilés, le lancement des opérations dites de grande envergure contre les terroristes ADF à Beni avec quelques résultats, la relance de la diplomatie, etc.

Ainsi estiment-ils que le sondage qui donne 50% de satisfaction à la gestion actuelle semble bel et bien trafiqué et sent des millions de dollars mis en jeu. Ils soutiennent que GEC s’est fait acheter par le régime, étant donné qu’aucun indicateur n’atteste des nouveautés que le chef de l’Etat a incluses dans sa gestion depuis sa réélection.

A son tour, le journaliste Rodriguez Katsuva brandit quelques évidences qui remettent en cause le travail du Groupe d’étude sur le Congo.

Il note que seulement un échantillon de 1.700 personnes seulement ont été interrogées sur plus de 100 millions d’habitants. Il estime que cet échantillon est plutôt ridicule et ne peut donner lieu à une interprétation globale, quand on sait que le Congo a aujourd’hui plus de 100 millions d’âmes.

Partant ainsi de ce qui précède, il mentionne que dans son interprétation, GEC devrait dire : près de 50% des 1700 Congolais interrogés sont satisfaits, question d’éviter toute généralisation qui viendrait tronquer la réalité.

Par ailleurs, le journaliste constate que l’enquête a été faite au téléphone, avec des numéros inconnus. Ce qui aurait fait que, dans ce contexte de crise politico-sécuritaire et des menaces judiciaires, beaucoup de personnes aient peur de dire clairement ce qui ne marchait pas au pays, surtout qu’ils étaient joints par des numéros inconnus.

« On peut penser que c’est un piège de l’ANR ou une tentative de recrutement du M23 par exemple. Et donc, par peur et par prudence, on peut dire que oui, on est satisfait de la gestion de ce 2e mandat pour s’éviter des problèmes inutiles, car on ne connait pas qui est au bout du fil. C’est cela aussi qui explique ce taux élevé de satisfaction. Dans un cadre de confiance, on ne peut pas trouver 50% de Congolais contents de ce début du 2e mandat, vu tout ce par quoi on est passé ces derniers mois », commente-t-il alors.

Dans sa réflexion, il estime aussi que les questions doivent avoir été mal posées. Pour lui, c’est vague de demander comment on trouve la direction que prend le pays en début de mandat. On peut avoir de fausses réponses positives, justes par mauvaise compréhension de la question et, selon le niveau d’études, les réponses peuvent varier, soutient-il, avant de suggérer :

« Au regard de tous ces biais et erreurs, il faut mieux interpréter cette enquête, la circoncire aux seuls 1700 personnes et surtout ne pas dire que cela est une tendance nationale. Ce serait une insulte aux Congolais.
Une telle question mérite beaucoup plus de rigueur : une plus grande équipe, et faire intervenir des enquêteurs avec lesquels les citoyens sont en toute confiance de se livrer ! ».

Partant de ce qui précède, le sondage de GEC pose des questions. Pourtant bourré d’experts qui ne sont pas à leurs première expérience, ont-ils été trompés par leur propre démarche en y mettant pas assez de rigueur ou ont-ils sciemment élidés ces faits pour plaire aux gouvernants congolais? Mystère.

Charles Mapinduzi

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