Huit mois après son assassinat dans la capitale congolaise, Chérubin Okende a finalement été mis en terre ce mercredi 20 mars. De nombreuses personnalités ont répondu à l’appel pour rendre leurs derniers hommages à l’ex-ministre des Transports de Félix Tshisekedi.
Moïse Katumbi, Seth Kikuni, Matata Ponyo, Delly Sesanga, Martin Fayulu, José Endundu, Jaynet Kabila, Alexis Tambwe Mwamba, Ramazani Shadari, Francine Muyumba sont notamment ces acteurs majeurs issus de l’opposition qui ont fait le déplacement.
Les plus grands absents ont naturellement été les officiels congolais. Non seulement ils ont formellement été signifiés de ne pas oser se pointer aux funérailles mais aussi ils sont pointés du doigt dans le meurtre de cet opposant. Amisi Makutano, président de la ligue des jeunes de l’UDPS qui s’est pointé a même été chassé de la cathédrale.
Il faut donc dire que c’est après plus de 8 mois passés au frigo que le corps de l’ancien porte-parole d’Ensemble pour la République vient d’être conduit en sa dernière demeure. Mais, la même question revient : qui a réellement tué Chérubin Okende ? Seuls ses assassins peuvent y répondre.
La justice congolaise a tranché que le Katumbiste s’était suicidé. Mais, au regard des preuves qu’elle dit détenir, la famille du défunt avance que cette affirmation est un tissu des mensonges de la part du gouvernement congolais. Pour les Okende, Chérubin a bel et bien été assassiné.
Ce qui sous-entend que les coupables dans ce meurtre courent toujours dans la nature. L’âme de l’opposant repose finalement en paix mais avant d’obtenir justice. Face à cela, le cardinal de Kinshasa qui a dit la messe en marge de ces obsèques se sent irrité.
« La conclusion de l’enquête sur la mort de Chérubin Okende démontre que la justice congolaise est véritablement malade. Si c’est ça la récompense d’un ancien ministre et député national, qu’arriverait-il aux simples citoyens« , s’interroge Fridolin Ambongo.
Christian Tshisekedi, frère du chef de l’Etat, est plusieurs fois cité dans l’assassinat d’Okende. Tout aurait été occasionner par l’achat d’une villa dans la capitale congolaise que l’opposant voulait s’offrir au détriment du frère du président. Ce qui lui aurait attiré des ennuis jusqu’à le précipiter à la mort.
Charles Mapinduzi