Que comptent faire les Katumbistes après une présidentielle qui vient de donner vainqueur Félix Tshisekedi ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres en République démocratique du Congo.
Si, dans un premier, ils ont menacé de faire parler la rue, rien n’est encore fixé sur le jour ni même le mode d’actions prévues dans les jours à venir. La Cour constitutionnelle qui rend en dernier ressort la décision sur les élections a confirmé Tshisekedi élu pour un autre mandat de 5 ans.
Mais, l’opposition qui accusait déjà cette Cour d’être à la solde de la mouvance au pouvoir parle d’un coup d’Etat électoral orchestré et par la CENI et par cette juridiction. Puis, face à cela, elle ne compte pas baisser les bras.
Pour les Katumbistes, ces scrutins ont bel et bien donné vainqueur l’ancien gouverneur du Katanga, même s’ils ont refusé de saisir la justice qu’elle considère comme inféodée au régime.
« Le vrai gagnant de ces élections, Moise Katumbi, n’a pas saisi la Cour constitutionnelle inféodée à un système politique, une Cour carrément tribale composée de frères de Félix Tshisekedi, la Cour mono-ethnique a fait ce qu’on attendait qu’elle fasse, valider de faux résultats, le bourrage des urnes. Le mensonge, le tribalisme vont faire une affaire d’Etat mais pendant combien de temps ? Il y a quand même des Congolais intelligents qui vont dire c’est assez et qui vont se liguer ensemble pour dire : ça s’arrête », a réagi Patrick Mundeke, conseiller à la jeunesse de Moïse Katumbi.
Puis, il promet que l’article 64 sera mis en contribution pour empêcher le « le coup d’Etat électoral » orchestré par le régime.
« Katumbi l’a dit clairement dans son récent message à la nation. Nous allons appliquer l’article 64. Ce qui s’est passé le 20 décembre et ce qui s’est passé avec la Cour constitutionnelle n’est pas différent d’un coup d’Etat et la constitution nous oblige de faire barrage à tous ceux qui exercent le pouvoir en violation de la constitution. Et, nous y sommes. C’est un devoir citoyen pour combattre monsieur Félix Tshisekedi et tout son système », renchérit le Katumbiste.
L’avenir semble bien sombre. Au lieu de résoudre une crise politique et de légitime, les élections qui viennent de s’achever risque d’être à la base de nouvelles tensions qui pourraient précipiter le pays dans une situation inédite suite à leur organisation qui n’a pas rassuré.
Charles Mapinduzi