Les autorités congolaises sont préoccupées par l’élevage des chiens par les Congolais. Le sujet a même été abordé en plein conseil des ministres le vendredi 19 avril dernier puis le compte rendu a été relayé à la presse par Patrick Muyaya.
Comment en est-on arrivé là ? Les chiens sont-ils devenus une menace réelle contre le pays de sorte qu’ils deviennent un sujet de débat dans un pays à problèmes comme le Congo? C’est la question que nombre d’internautes se posent.
Pour certains commentataires, Joseph Olengankoy est peut-être à l’origine du débat. Après avoir été accusé d’être de mèche avec le M23, l’ex-président du Conseil national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) s’est promené en pleine capitale congolaise avec des chiens.
Était-ce une façon pour lui de transmettre un message à ceux qui auraient l’intention de l’attaquer? Peut-être que si, peut-être que non. Mais, que le conseil des ministres décide de parler des chiens exactement aujourd’hui semble indiquer le message d’Olengankoy a touché la cible.
A en croire le porte-parole du gouvernement, il s’agit entre autres des chiens d’attaque et de défense, particulièrement ceux de type molossoïdes comme le Pitbull ou encore le Bourboule.
Félix Tshisekedi a alors insisté pour que le gouvernement réglemente cet élevage et la détention de cette catégorie des chiens.
« Le président de la République a été informé de la prolifération inquiétante et la possession par les ménages de certains chiens d’attaque et de défense réputés pour leur agressivité et leur dangerosité. Ce phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il s’observe que ces chiens sont à première vue détenue par une population jeune et non avertie des risques et des dangers qu’ils peuvent représenter », a indiqué Muyaya dans le compte rendu.
Mais, les internautes n’en reviennent pas. Ils regrettent que l’élevage des chiens aussi dangereux soient-ils soient au centre de la préoccupation gouvernementale alors que la question de l’insécurité et de la crise économique est beaucoup plus préoccupante dans le pays.
Les autorités congolaises veulent s’attaquer aux éleveurs des chiens qui, pourtant, jusqu’ici, n’ont pas encore présenté une menace réelle contre les Congolais. Le régime de Kinshasa sait-il différencier les urgences d’autres questions, peut-on s’interroger.
Charles Mapinduzi