Nombreux projets financés par la Banque mondiale sont à l’arrêt dans plusieurs provinces du pays depuis que Félix Tshisekedi a dissout, en main dernier, le fonds social de la République en créant une autre « en raison de l’évolution du cadre juridique régissant les établissements publics et des impératifs de fonctionnement et d’efficacité », selon le texte repris dans l’ordonnance de ce jour-là.
Consécutivement à la décision du chef de l’État congolais, la Banque avait dû interrompre le financement de projets humanitaires et de développement en RDC, projets dont la valeur était estimée à 1 milliard de dollars. En effet, le Fonds social pour la République démocratique du Congo recevait des fonds pour 3 projets relatifs à la stabilisation pour les provinces de l’est, le Nord et le Sud-Ubangi, le Kasaï Central et la ville de Kinshasa et à la prévention sexuelles qui finançait eux-mêmes des dizaines de projets et d’activités. 91 millions de dollars sur le milliard avaient déjà été décaissés mais n’ont jamais été documentés
A en croire une confidence dans les sphères du pouvoir de Kinshasa, le gouvernement congolais a confisqué, mieux, détourné les fonds ainsi que les projets du Fonds social pour les passer dans le programme de 145 territoires qui est en cours et qui a réussi à réaliser 400 ouvrages jusqu’ici, selon les autorités congolaises. Le régime de Kinshasa avait réquisitionné les fonds de la Banque mondiale dans les Fonds social et ses programmes suite à la faible mobilisation des fonds pour le programme de 145 territoires.
Rappelons-le, le Programme de développement local de 145 territoires (PDL-145T) est une initiative du gouvernement de la République démocratique du Congo visant à améliorer le cadre de vie des populations rurales. Ce projet d’un montant total d’environ 1,6 milliard de dollars vise à autonomiser les 145 territoires répartis dans les 26 provinces que compte le pays et projette à terme de sortir 25 millions de congolais de la pauvreté. Le programme a été élaboré par Félix Tshisekedi pour combattre la pauvreté et les inégalités sociales. Par celui-ci, le dirigeant congolais espère changer la donne alors que son bilan est très critiqué au pays. Pour l’instant, même certains ouvrages ont été construits, leur impact n’a pas encore été perceptible.