L’ex-gouverneur du Katanga refuse de cautionner ce que l’ensemble des membres de l’opposition appelle unanimement « simulacre électoral », dont les résultats ont été rendus publics le dimanche 31 décembre dernier.
Comme nombre d’observateurs l’ont affirmé et continuent de l’affirmer, les dernières élections qui ont eu lieu en RDC ont bénéficié d’un coup de pouce de la CENI en complicité avec le régime afin que le président sortant obtienne frauduleusement une rallonge à la tête du pays.
Des machines à voter qui ont drastiquement été retrouvées entre les mains des caciques de l’Union sacrée ont attesté cette tricherie dont Denis Kadima et son équipe de la CENI refusent pourtant de reconnaître les dégâts contre la bonne marche des scrutins.
En dépit de faits avérés de fraude massive en faveur du président sortant, la Commission électorale s’est empressée à proclamer des résultats non issus de la compilation manuelle. Tout compte fait, tout était programmé dès le début pour que le régime vole la victoire qui revenait de facto à l’opposition.
Dans ce contexte d’une CENI acquise au pouvoir et d’une Cour constitutionnelle expressément montée pour la cause, Moïse Katumbi a refusé de saisir la justice, cette justice aux ordres. D’après Olivier Kamitatu, son porte-parole, il s’agirait simplement d’accompagner cette machine à voler mise en place par Félix Tshisekedi.
Cependant, l’opposant ne veut pas se laisser abattre. Dans un message à la nation de ce mercredi 3 janvier 2023, le candidat no 3 à la dernière présidentielle mobilise les Congolais. Il les appelle à ne pas cautionner un hold-up électoral et à se lever pour réclamer que sa volonté exprimée dans les urnes le 20 décembre soit respectée.
« Rien n’est fini. Tout est encore possible. Un régime issu de la fraude, de la tricherie et du fait accompli veut s’imposer à nous. Il ne sera jamais question, absolument jamais. Personne ne s’érigera en complice de cette fraude électorale« , dit-il.
Puis, en même temps, il remercie les Congolais qui lui ont fait confiance en le votant massivement en dépit d’un « braquage électoral » dont il est victime « au mépris de l’expression populaire« , dit-il.
Dans son allocution, l’ex-gouverneur réitère sa volonté et son engagement de changer le Congo puis appelle le peuple à un sursaut citoyen pour sortir la RDC de la prédation, de la gabegie et de toutes les injustices avec des élections qui accentuent la crise de légitimité.
Charles Mapinduzi