Le ridicule ne tue pas, dit-on souvent. Sinon, il aurait bien tué le pouvoir en place en République démocratique du Congo.
Car, après avoir déployé tout son arsenal pour tenter de salir Moïse Katumbi, en le rattachant au Rwanda et au M23 ou encore en le présentant comme un candidat de l’étranger, un Congolais à la nationalité douteuse, le régime se rend compte que l’ex-gouverneur reste porté par les Congolais.
Décidément, toutes ces attaques honteuses n’ont pas payé comme ils l’auraient souhaité. Et, la peur que les dirigeants sortants ressentent, ils ne la cachent plus. Désormais, Moïse Katumbi n’est plus un candidat du Rwanda ou un candidat venu de la Zambie, il est maintenant un protégé de la Russie, son eux.
A en croire Jean-Pierre Bemba qui est passé sur Top Congo dans une interview exclusive, le candidat no 3 prépare une fraude électorale en collaboration avec une organisation russe. Une déclaration qui mentionne clairement que le régime a conscience qu’il a déjà perdu.
Et, pour préparer ses partisans à ce qui va bientôt venir, il commence à charger les Russes de vouloir pirater la CENI en vue d’une fraude. Pourtant, c’est le pouvoir en place qui a tout : il a la CENI et la Cour constitutionnelle dans sa posse, il a les services de renseignements, il a tout. Comment sera-t-il donc doublé par le citoyen Moïse Katumbi qui n’a aucun levier du pouvoir ? Sans passer par 4 chemins, la peur a vraiment changé de camp.
Ce qu’il attire plus l’attention, c’est que la déclaration vient du ministre de la défense, celui-là même qui est censé prévenir ce genre de situations. Mais, il se révèle être un Bemba qui tremblote et qui voit le pouvoir leur échapper.
« Il y a trois mois, nous avons reçu des renseignements au niveau de la Russie. Monsieur Katumbi a demandé à une organisation russe, à laquelle il a d’ailleurs payé beaucoup d’argent, d’entrer dans le système de la CENI, pour fabriquer de faux résultats qu’il va faire publier« , a-t-il laissé entendre.
Des paroles qui ne passent pas. D’ailleurs, l’opposant Seth Kikuni estime que Jean-Pierre Bemba a perdu la tête depuis son passage à la CPI.
« La CPI l’a rendu fou », réagit ce proche de Katumbi.
On se souvient qu’au lieu de battre campagne pour Félix Tshisekedi en présentant le bilan du quinquennat, Bemba a passé tout son temps à parler de Moïse Katumbi sur qui il a inventé des discours sordides. La colère du ministre de la défense remonte au jour où Moïse Katumbi a drainé des foules dans le Grand Équateur où le fondateur du M23 se croyait indéboulonnable.
Charles Mapinduzi
