Six mois viennent de s’écouler ce vendredi 12 janvier depuis que Chérubin Okende a lâchement été abattu puis abandonné dans sa jeep sur la route Poids-Lourds en plein centre de la capitale congolaise.
La veille, l’ex-ministre des Transports avait été vu dans les enceintes de la Cour constitutionnelle où il était allé déposer un courrier en compagnie de son chauffeur.
Après son assassinat, les autorités congolaises avaient annoncé que les enquêtes avaient été ouvertes pour éclaircir les circonstances dans lesquelles le Katumbiste aurait été fauché.
Cependant, 6 mois après, rien. Une autopsie avait été effectuée sur son corps mais les résultats ne sont jamais rendus publics. Les enquêtes auxquelles des experts belges et sud-africains avaient pris part n’ont jamais donné même des brides d’informations sur qui avait assassiné l’ancien porte-parole d’Ensemble pour la République.
Dans l’opinion, cet assassinat est pris pour un crime d’Etat à mettre sur l’actif du régime Tshisekedi. D’ailleurs, certains soutiennent que Chérubin Okende est ce que Floribert Chebeya a été pour Joseph Kabila et que tous les 2 dignitaires doivent répondre de leurs actes.
C’est donc 6 mois après que le sang de Chérubin continue de crier vengeance, car les commanditaires courent toujours dans la nature.
Un article paru chez Jeune Afrique et qui a d’ailleurs précipité le journaliste Stanis Bujakera à la prison de Kinshasa-Makala, chargeait les services des renseignements militaires, ex DMIAP.
A en croire les données fournies par le magazine, Okende avait été enlevé par des hommes à bord de l’inévitable jeep blanche des services des renseignements puis avait été étouffé au moyen d’un emballage à caoutchouc suite à un vulgaire dossier d’immeuble.
Ces informations avaient été rejetées en bloc par les autorités congolaises mais celles-ci n’ont jamais pu donner une autre version pour éclairer la lanterne des Congolais.
En début d’année en cours, la justice a finalement donné le corps du défunt à sa famille après plus de 5 mois passés à la morgue. Mais, en réaction, la famille de l’ancien ministre des Transports a rétorqué qu’elle n’enterrerait pas la victime avant que les résultats de l’autopsie ne soient rendus publics.
Ainsi, 6 mois après, non seulement Chérubin Okende continue de crier vengeance mais aussi son âme n’a toujours pas encore reposé en paix.
Charles Mapinduzi
