Peter Kazadi, ministre congolais de l’Intérieur, a annoncé de nouvelles mesures dans le cadre des enquêtes sur le carnage qui a fait 43 morts à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans la matinée du 30 août dernier.
Ces mesures sont entre autres le rappel à Kinshasa du gouverneur militaire Constant Ndima, la suspension de 2 responsables de la police à Goma, la prise en charge des obsèques des victimes et la libération des militants arrêtés en marge des évènements du 30 août dernier.
« Le gouverneur militaire est rappelé à Kinshasa pour consultation. La 2e annonce, c’est la suspension de 2 officiers de la police (le P2 et le P3) et leur rappel à Kinshasa également pour consultation. La 3e mesure concerne l’organisation des obsèques dignes du policier tué par lynchage le 30 août. Il est également décidé de la prise en charge des obsèques de toutes les victimes. Il y a la libération de tous les militants des mouvements citoyens qui ont été appréhendés à l’occasion des évènements qui se sont déroulés. L’identification de toutes les églises du Nord-Kivu, on va fermer celles non en règle. Nous avons instruit le gouverneur pour que tous les blessés soient pris en charge par la province », explique le ministre de l’Intérieur dans son adresse à la presse tard dans la nuit du lundi à ce mardi 5 septembre.
Peu avant, 2 autres responsables de l’armée avaient déjà été arrêtés, notamment le colonel Mike Mikombe, commandant brigade de la Garde républicaine ainsi que le commandant Bawili du 19e régiment.
Toutefois, les forces vives du Nord-Kivu continuent d’exiger des mesures beaucoup plus rigoureuses dont la suspension du gouverneur militaire et la levée de l’état de siège.
Charles Mapinduzi
