La République démocratique du Congo est aujourd’hui une vache à lait pour une catégorie de Congolais qui la saignent à blanc tels des mercenaires impénitents. Chacun se sert de sa portion de pouvoir, minime soit-elle, pour la traire à la limite de ses capacités.
Alors que le pays est encore en attente, espérant être suffisamment informé sur les 400 millions de dollars, ces fonds qui ont été alloués aux forages et lampadaires par le ministère des Finances de connivence avec celui du Développement rural, un autre écho nauséabond provient du ministère de la Défense.
A en croire le média Afrique Intelligence, 500 autres millions de dollars sont en jeu pour ce qui est de la question sécuritaire de l’Est, notamment celle relative à l’agression imposée par le M23.
A en croire la source, pour faire face à la rébellion, les autorités de Kinshasa misent sur la défense aérienne, notamment l’acquisition de nouveaux drones après que les CH-4 du type chinois dont disposait le pays, ont été détruits par le groupe armé.
De nouveaux équipements ont alors été acquis et des discussions se poursuivent avec un intermédiaire sud-africain pour l’achat d’autres drones d’attaque. Et, c’est à ce stade que la mafia est sur le point de s’opérer.
Pour doter l’armée de ces nouveaux équipements, 500 millions de dollars ont été demandés au trésor public. Afrique Intelligence présente Jean-Pierre Bemba comme l’acteur majeur du marché qui sur le point d’être conclu.
« Ces dernières semaines, le vice-premier ministre chargé de la défense, Jean-Pierre Bemba, s’est retrouvé impliqué dans des discussions avancées avec des représentants de la petite société établie à Johannesburg TFM Defence et Aerospace. Filiale du conglomérat Ritam Holdings, dirigé par Mcebisi Mlonzi, homme d’affaires plusieurs fois suspecté de malversations financières par les autorités sud-africaines. TFM a laissé entendre au ministre de la Défense congolais qu’elle pouvait fournir rapidement des drones de combat chinois », rapporte-t-il.
Le média précise que ces négociations ont d’abord porté sur des Wing Loong II, produits par la holding publique aviation Industry Corporation of China puis sur les TW-328 fabriqués par la société privée chinoise Sichuan Tengden Technology.
« Or, cet appareil n’a jusque-là jamais été exporté ni testé en situation de guerre et la puissance de ses moteurs est considérée comme insuffisante par les experts du secteur », mentionne notre source.
Les 2 parties ont alors tablé sur 12 drones, en plus d’autres équipements dont l’artillerie; le tout pour un montant de 500 millions de dollars américains. La moitié de ces fonds devraient déjà été débloqués mais en actifs pétroliers et miniers.
Cependant, le contrat peine encore à être validé. Des conseillers à la présidence s’y sont intéressés pour en savoir d’abord un peu plus. Mais, est-ce pour tenter de bloquer ce projet aux contours flous ou de plutôt de vouloir voir comment ils y tireront également leurs parts? Car, Afrique Intelligence indique que les services de la ministre sud-africaine de la défense ont même mis en garde contre le risque juridique et financier d’un tel deal. Ce qui semble sous-entendre que la partie congolaise était déjà prête à s’y engagée mais bloquée par le côté sud-africain.
On rappellera qu’en 2023, la RDC s’est doté des drones CH-4 pour faire face à la rébellion rwandaise. Malheureusement, ces drones ont soit été détruits par l’ennemi, soit connu un problème de pilotage jusqu’à s’écraser sur le sol. Mais, il faut dire que leur mise en contribution permettait déjà de changer la donne en faveur de Kinshasa.
Charles Mapinduzi