La situation est maintenant dramatique à Beni (Nord-Kivu), région ensanglantée par les attaques des rebelles ADF depuis près de 10 ans.
Ce mardi, le prix d’un litre de carburant a brusquement galopé, allant de 3.500 à 8000, voire 10.000 FC. Consécutivement, le transport a été paralysé dans la ville.
D’une part, les stations services n’ont pas ouvert. Quelques-unes qui ont essayé ne l’ont fait qu’à peine. D’autre part, les conducteurs d’engins roulants ont séché le trafic, contraignant des habitants à marcher jusqu’à plusieurs kilomètres.
A la base de cette hausse vertigineuse, la grève des transporteurs au niveau du poste-frontière de Kasindi-Lubiriha, à quelques 75 kms.
En effet, ces derniers s’opposent à la délocalisation du marché de vente des poissons dans cette cité douanière. Malheureusement, cette situation a une incidence trop remarquable sur des entités voisines comme Beni et Butembo.
Ce mardi, une course généralement fixée à partir de 500 FC a aussitôt été repoussée entre 2000, 3000, 5000 FC ou même plus selon la distance.
Dans la ville, les habitants se plaignent et en appellent à l’intervention des autorités locales afin qu’une solution soit urgemment trouvée.
Le vice-gouverneur du Nord-Kivu s’est récemment rendu sur place pour tenter de désamorcer la bombe, même si les résultats voulus tardent à venir.
Charles Mapinduzi