Tout est maintenant clair. Non seulement, les scrutins qui ont eu lieu au pays ont été marqués par une désorganisation jamais enregistrée, mais aussi, ils ont connu une fraude qui effraie et étonne plus d’un.
D’abord, dans les Kasaï, plusieurs fiches des résultats ont montré un taux de participation de 105%, les votants étant devenus plus nombreux que les électeurs attendus (ce qui étonne, car dans d’autres provinces du pays, le taux de participation nageait dans les 30% seulement). Ensuite, dans la capitale congolaise, les machines à voter ont été surprises entre les mains des particuliers qui menaient les votes à domicile pour des candidats de l’Union sacrée aussi bien à la présidentielle qu’aux législatives.

Le dernier cas est celui qui remonte dans la nuit du jeudi à ce vendredi 22 décembre dans la même ville. Au bureau de vote 1007028-D Centre de vote École privée Les Chevronnés, Cogelos, Plateau des Professeurs à l’Unikin, des agents de la CENI ont été attrapés en train de bourrer les urnes en faveur du président sortant ainsi qu’un ministre de son gouvernement (un Professeur, candidat à la députation nationale dans la circonscription de Mont-Ngafula).
Rouge de colère, les Kinois qui les ont pris au piège ont alerté. Les services de sécurité sont intervenus. Selon les témoins, pour épargner ces agents de la CENI de la furie populaire, la police les a protégés puis gardés dans une pièce de l’école alors que le ministre candidat était en train de visiter nuitamment les bureaux de vote qui travaillaient en sa faveur.
Le matin de ce vendredi 22 décembre, ces agents électoraux ont alors été transférés au poste de police de Mont-Ngafula pour instruction de leurs dossiers. Et, des cas similaires de fraudes sont répertoriés dans plusieurs contrées du pays.
Les scrutins organisés par Denis Kadima sont quasiment tout, sauf une élection, tant les irrégularités sont plus nombreuses qu’on ne pouvait l’imaginer.
Charles Mapinduzi